Le nippon NTN pérennise sa forge axonaise
Un nouveau destin se dessine pour NTN Transmissions à Crézancy, spécialisé dans la forge de pièces automobiles. Sa maison-mère, le nippon New Technology Network (Osaka), a validé un plan massif d'investissements, capable de hisser l'usine au niveau des meilleurs standards du secteur. Première phase: la démolition de quelque 6000 m2 de bâtiments – près du tiers de la surface ! – et l'acquisition de deux machines modernes, dont une presse hydraulique de forge à froid. «Ces investissements vont nous permettre de limiter les surcoûts liés à l'obsolescence de notre parc, dont certains éléments datent des années 1960 », explique Antoine Selosse, directeur de NTN. Ces machines permettront d'assurer la fabrication de pièces jusqu'à présent réalisées au Japon, et expédiées vers l'Europe. Un système contraignant en terme de délais d'expédition et donc« de réactivité », selon le directeur. Le second volet du plan, de 12 M€, sera déclenché à partir de 2021. Il s'agira de réaménager le site et de moderniser le process de la forge à chaud, grâce à l'acquisition de deux nouvelles machines.
Flexibilité
Les nouveaux équipements, beaucoup plus automatisés, engendreront une plus grande flexibilité de l'outil de travail de NTN. «Nous allons améliorer nos temps de cycle, multiplier par deux nos cadences et traiter une gamme de produits plus large. Notre marge devrait aussi doubler », anticipe Antoine Selosse. La firme entend ainsi renouer avec une rentabilité durable. Si le site est aujourd'hui à l'équilibre, celui-ci « demeure encore précaire », selon le directeur, notamment en raison des maintenances du parc machines. En 2016, des pannes ont plombé le résultat du site de 1 M€ supplémentaires, portant à 5 M€ environ le cumul des pertes. Depuis son acquisition en 2008, la maison-mère a du recapitaliser par deux fois l'entreprise.« La situation s'améliore. Nous avons la capacité de devenir la plateforme de référence du groupe pour l'activité forge », estime le responsable. Pour atteindre cet objectif, un volume d'investissement d'une vingtaine de millions d'euros pourrait être déclenché après 2026
G.R.
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