France Relance soutient 88 projets industriels en Hauts-de-France

 

 

Le plan de soutien à l'économie France Relance lancé en septembre 2020 a mis sur la table 10 milliards d'euros. Il est accéléré à hauteur de 16 milliards d'euros annoncés sur 2021. Combien pour notre région ? Eco121 fait le point pour vous.

 

France Relance est l'outil déployé par le gouvernement pour accompagner la relance d'une économie mise à mal par son arrêt brutal au printemps 2020. Le gouvernement avait déjà prévu une enveloppe de 10 milliards d'euros en 2020, portée à 16 milliards cette année. Elle comprend trois volets : écologie (2,7 mds), compétitivité (4 mds) et cohésion, au côté des collectivités.

Ecologie

Pour notre région, l'Etat a mobilisé 140 M€ pour la rénovation énergétique de bâtiments publics de l'Etat et 130 M€ pour ceux des collectivités. France Relance a aussi apporté 27 M€ au verdissement du grand port maritime de Dunkerque. Enfin, toujours dans ce volet, l'Etat a injecté 11,7 M€ dans des projets de décarbonation de 4 entreprises : Saint-Gobain (Emerchicourt), Dilinger France (Grande Synthe), Cristal Union (Vilers Faucon) et Saica Paper (Venizel).

On relèvera aussi que le Nord est le 2e département français en terme de primes écologiques et à la conversion (7350 dossiers) 

Compétitivité

 

Le gouvernement revendique le soutien à 88 projets industriels, pour un montant total de 78 M€ de subventions. Parmi elles figurent les financements des fonds de modernisation automobile (21 projets pour 17,5 M€) et aéronautique (8 projets, 5,7 M€), à l'exemple d'EDOA (Pont-sur-Sambre), spécialiste de l'usinage de pièces sur plan.

Le volet compétitivité soutient aussi les capacités de production dans les secteurs stratégiques. 7 projets ont été retenus à ce titre pour un montant de près de 28M€, parmi lesquels le projet Nextfood d'Innovafeed à Nesles (protéines d'insectes).

Toujours dans ces mesures de compétitivité (ce qui peut surprendre), on trouve 115 M€ dédiés à la restauration d'ensembles patrimoniaux tels que le château de Villers-Cotterêts (100 M€ à lui seul) qui doit devenir Cité internationale de la francophonie, ou la restauration des cathédrales d'Amiens, Beauvais, Cambrai ou Soissons.

 

Cohésion

Le plan de relance vise aussi à proposer des perspectives aux jeunes à travers le plan « un jeune, une solution ». Il inclut par exemple l'accompagnement des jeunes les plus éloignés de l'emploi : plus de 21 000 « accompagnements intensifs », 37 600 parcours contractualisés d'accompagnement vers l'emploi et l'autonomie, 14 500 garanties jeunes.

On trouve également sous ce chapitre le soutien aux investissements des collectivités. 410 communes et interco se sont déjà partagé 47,6 M€ au titre de projets variés : un village d'entreprise pour Chauny-Tergnier-La Fère, l'acquisition de six bus au GNV à Arras, ou encore la rénovation de l'Aquaclub d'Abbeville. Le Gouvernement annonce une seconde vague de 34,5 M€ d'aide dans les prochaines semaines.

 

 Le document complet est consultable sur ce lien. On regrettera quelques maladresses dans le document, évoquant par exemple Chaugny au lieu de Chauny, des entreprises euroises et non nordistes, ou encore Macopharma devenant Marcopharma. A décharge, le document est très dense et montre un souhait louable de transparence au vu de l'importance des sommes en jeu.