Gabriel d'Harcourt : « Le salon Made in Hauts-de-France est parti pour une belle carrière »

Juste avant son départ à la tête du journal La Provence mi-décembre, le directeur général délégué de la Voix du Nord évoque pour Eco121 la prochaine édition du salon Made in Hauts-de-France. Un événement qui s'installe dans le paysage régional.  

 

Quels enseignements peut-on tirer des éditions précédentes et qu'attendez-vous de celle-ci ?

C'est la troisième édition cette année, la deuxième a eu lieu en 2020 après l'annulation de celle de 2020. On a clairement ressenti l'an dernier que le salon avait trouvé une vitesse de croisière. C'est un rendez-vous installé, les partenaires reviennent, on devrait franchir un nouveau palier cette année. Le salon est parti pour une belle carrière.

 

Exposants et visiteurs sont-ils fidèles d'une édition à l'autre ?

Beaucoup d'exposants viennent via de grands partenaires au premier rang desquels la Région. Xavier Bertrand a été très réactif dès qu'on a évoqué le concept en 2018 et est parti tout de suite dans l'aventure. La Région et les autres partenaires (CCI, Chambre des métiers, Département du Nord), mettent en avant des start up, des petits producteurs, comme les producteurs de champagne dans l'Aisne, plutôt que de se mettre eux-mêmes en avant. Cette année, nous aurons 130 exposants, et nous espérons les 10 000 visiteurs, contre 8 500 en 2021.

Au départ, le salon était un peu B to B, un peu B to C. Aujourd'hui, on est sur un salon grand public, de fierté régionale, qui arrive au moment des fêtes.

 

Un peu comme une foire-expo ?

Un peu seulement, car il y a des critères extrêmement précis pour pouvoir être là. Un produit commercialisé doit être fabriqué à plus de 50% dans notre région, par exemple. C'est en outre un salon qui offre un univers très travaillé, très désigné, qui n'est pas un simple alignement de stands.

 

Le made in France est déjà une valeur très forte depuis quelques années, y a -t-il de la place pour le « made in » régional ?

Oui car il y a une vague porteuse en ce moment de proximité, de territoire, de retour au local, accessoirement porteuse pour la presse locale pour peu qu'elle sache surfer dessus. Peut-être qu'un salon régional n'aurait pas sa place dans toutes les régions de France. Mais ici, où il y a une fierté d'appartenance complètement dingue, sans aucun doute. Je me souviens des 40 000 personnes réunies sur la grand place et au champ de mars à Lille à l'occasion de Bienvenue chez les «Ch'tis ». C'est une fierté bienveillante, très accueillante. Parmi les gens qui viennent, et qui achètent quelque chose qui provient de la région, il y a un petit côté militant de leur territoire.

 

Comment faire vivre le concept de made in Hauts-de-France entre deux salons ?

C'était une des ambitions de cette année, qu'on n'a pas pu suffisamment enclencher. En effet, ce label a vocation a exister toute l'année pour que le salon soit un point d'orgue. Il y a beaucoup de choses à bâtir autour de ça. On a déjà une verticale digitale (au sein du site de la Voix du Nord, ndlr) qui a vocation à accueillir tout ce qui fait la fierté de cette région.

Et pourquoi pas mettre en place des rendez-vous plus modestes, plus spécialisés, sur des niches, avec des rencontres à organiser, du business à faire. Cela a vocation à se développer.

Recueilli par OD

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