Batteries électriques : 2500 emplois à Douvrin ?

Photo aérienne du parc Artois Flandres de Douvrin Photo aérienne du parc Artois Flandres de Douvrin

La Région affiche un soutien sonnant et trébuchant à un projet de méga-usine de batteries électriques pour véhicules automobiles, de 2,2 md€, porté par PSA.

 

Une gigafactory de 2,2 milliards d'euros d'investissements, générant 2500 emplois directs en 2023 à Douvrin : c'est le projet majeur de batteries électriques automobiles sur lequel les Hauts-de-France entendent se positionner, et pour lequel une motion de soutien a été votée ce jour lors de la séance budgétaire.

Le projet relève des PIIEC (projets importants d'intérêt européen commun) soutenu par sept pays européens. La région se place donc sur un des sous-projets concernant la création d'une usine de modules de batteries, sous la houlette d'une filiale commune de PSA, Opel et Saft Groupe (filiale de Total). L'usine offrirait une capacité de production de 24 Gwh/an. L'enjeu est majeur puisqu'on évoque une production de 5 millions de véhicules électriques en Europe à horizon 2030, avec une valeur des batteries qui représentera 30 à 40% du coût d'un véhicule. 

"Enjeu de souveraineté"

« La décision finale appartient à PSA mais il est important de manifester notre intérêt. On est clairement dans un enjeu de souveraineté », a déclaré en séance Xavier Bertrand, évoquant également « l'engagement personnel très important » du ministre de l'économie Bruno Le Maire.

Marine le Pen a également indiqué vouloir « soutenir ce projet de toutes nos forces ».

La Région, associée aux agglomérations de Lens-Liévin et Béthune-Bruay ainsi qu'au Siziaf, s'engagent à apporter une aide de 121 M€ au projet s'il devait s'implanter à Douvrin (où PSA est déjà présente via l'usine de moteurs Française de Mécanique). Mais le projet est également convoité par deux autres régions françaises, la Bourgogne et Grand Est. 

Selon les projections, les travaux pourraient démarrer dès 2021, pour une mise en service en 2023.

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