Giroptic met l'objectif sous la porte

[caption id="attachment_18316" align="alignleft" width="640"] Richard Ollier et sa girocam[/caption]

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

« La Tribune » l'avait baptisé « le Visionnaire audacieux ». Il avait réussi l'une des plus grosses levées de fonds en crowdfunding en 2014 en France. Puis rebelote deux ans plus tard sur le fonds Kickstarter avec 1,4 M$ de précommandes de sa nouvelle caméra 360°. Il fut couronné lauréat des entreprises innovantes au CES de Las Vegas. La star de l'IT Mark Zuckerberg avait offert ses caméras à ses salariés. L'an dernier, la société aura expédié 20 000 de ses appareils de par le monde.

Las ! Richard Ollier vient d'annoncer la mort dans l'âme la fin de l'aventure Giroptic, société qu'il avait fondée il y a 8 ans et qui, après bien des vicissitudes, semblait enfin promise à un grand avenir. Mais une négociation avec un géant de la téléphonie a avorté in extremis, contraignant l'entreprise à fermer ses portes. « Je suis triste d'annoncer que nous fermons Giroptic ce 5 mars 2018 », écrit Richard Ollier dans un bref message en anglais. « Parfois vous pouvez être en avance sur votre époque, je me souviendrai toujours de l'enthousiasme que les gens partageaient avec nous après avoir utilisé nos produits ».
Richard Ollier rend enfin un hommage appuyé à ses 45 collaborateurs. « Giroptic a été toute ma vie depuis 10 ans et je n'aurais pas pu travailler avec de meilleures personnes », conclut-il. 

Sur le plan juridique, le tribunal de commerce de Lille Métropole a placé l'entreprise en liquidation judiciaire le 5 mars. Le chiffre d'affaires 2017 s'était établi à 2,5 M€.

Il s'agit en tout cas d'une des déconfitures les plus notables parmi les entreprises innovantes de la région depuis la disparition d'Osyris, spécialiste du laser, il y a quelques années.

La homepage  du site web de Giroptic est accompagnée d'un clin d'oeil avec un toast au champagne porté par Leonardo di Caprio sous titré "merci, et au revoir ..."