Groupe Arkal offre une seconde vie à VM Deligny

Image illustrative Eco121, mensuel des décideurs des hauts de France Image illustrative Eco121, mensuel des décideurs des hauts de France

Une nouvelle ère commence pour l’'entreprise Groupe Arkal, auparavant énommée VM Deligny. Basée dans les environs de Saint-Pol-sur-Ternoise, l’'entreprise produit depuis les années 1960 de la charpente métallique pour la grande distribution et des équipements publics comme des salles de sports ou des lycées. Longtemps propriété du groupe belge Van Maercke, elle vient d’'être reprise par Olivier Hébert et Michel Diethmann, âgés respectivement de 35 et 52 ans. L'’aboutissement d’'une complicité fructueuse démarrée en janvier 2015. Le premier, expert comptable, intègre l'’entreprise en tant que directeur administratif et financier. Le second est alors directeur de la société.

L'’avenir s'’annonce alors plutôt mal pour VM Deligny et ses 84 salariés. Rien qu’'entre 2014 et 2015, son chiffre d'’affaires a chuté de 18%. Et en tant que filiale d'’un grand groupe, la société souffre d’'un manque de gestion financière de proximité. « Il n'’y avait pas de réel suivi, de comptabilité interne ou de tableau de bord », analyse Olivier Hébert. Autre handicap gourmand en moyens humains : l’'entreprise intervient sur des chantiers aux quatre coins de l'’Hexagone. 

Défis techniques
En quelques mois, les deux hommes recentrent l'’activité sur les Hauts-de-France, optimisent la gestion. Et réorientent la production vers le cœoeur de métier « Nous nous étions fait une réputation de contractant général, c'’est à dire d'’une entreprise qui emploie beaucoup de sous- traitants. Ce n’est pas notre métier. Nous sommes avant tout charpentier-serrurier », explique le chef d'’entreprise. Les effectifs diminuent jusqu’'à 64 salariés suite à de multiples départs en retraite, des ruptures conventionnelles ou des licenciements pour inaptitudes physiques.
Leur entente et leur travail plaisent en haut lieu. Au bout de quelque mois, la direction du groupe Van Maercke leur indique que l’'entreprise est à vendre...Et que leur candidature serait bienvenue.

« Nous nous sommes regardés et dits que nous nous en sortions pas trop mal », se remémore Olivier Hébert. La cession se conclut en septembre 2016. Finorpa intervient dans l’'opération pour 200 K€€ en obligations convertibles. Les deux ex-cadres s’'associent dans une holding qui détient le capital du Groupe Arkal. L'’entreprise entame alors sa nouvelle vie sur des résultats "encourageants": son chiffre d'’affaires remonte à 9,5 M€€, son niveau de 2014. La production annuelle se chiffre à 2850 tonnes d’'acier, bien au-delà de la moyenne de 1600 tonnes des années précédentes. Après ce redressement spectaculaire, la société ambitionne désormais de se diversifier vers des réalisations plus complexes de conception et de fabrication d’'ossatures métalliques. En tant que sous-traitant de groupes tels que Vinci Sogea ou Eiffage, elle s'’est déjà frottée à de vrais défis techniques: son équipe a notamment installé un amphithéâtre suspendu à l’université de Rouen. On lui doit également les structures du tramway de Douai.

 

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