GT Engineering convertit l'hybridation électrique en emplois

Elle était en 2014 dans le top 10 des start up régionales les plus prometteuses. Après une longue gestation de R & D, GT Engineering prépare sa mue. Installée à la ruche d'Hellemmes, la société vient d'obtenir le soutien du conseil régional (100 K€€) et attend celui de Valenciennes Métropole (136 K€€) pour s'y implanter, sur le technopole Transalley.

L'entreprise de Ludwig Czelecz coche les bonnes cases : son kit d'hybridation, greffé sur un véhicule à moteur thermique, lui donne une motorisation électrique complémentaire, qui optimise son rendement énergétique, au point de réduire de 70% sa consommation en cycle urbain. Et GT Engineering vise le marché des véhicules utilitaires. Or ceux-ci, le plus souvent diesel, risquent de se voir interdire les centres urbains à terme : le kit permettra aux véhicules une circulation tout électrique en coeœur de ville et de s'affranchir ipso facto des contraintes réglementaires. Autre atout : le kit est réversible. Il pourra être récupéré et remis en état. Le dispositif est destiné aux carrossiers industriels (de type Durisotti ou Gruau), mais aussi aux loueurs de véhicules et aux revendeurs de pièces détachées.

Changement de braquet

La société a déjà protégé ses innovations de deux brevets, bientôt trois. Elle a autofinancé ses développements jusqu'à maintenant à travers des activités de conception de véhicules de petite série, dans un atelier en Belgique, à Courtrai, et par des prestations de services en région parisienne. L'heure est au changement de braquet : en phase de prototypage, le kit sera pré-commercialisé en septembre. Suivra une phase industrielle sur laquelle le dirigeant reste très discret.

Néanmoins, les projections de l'entreprise sont claires : création de 20 emplois sous trois ans, et 50 dans les cinq ans. L'implantation de cette «vitrine technologique pour toute la région» a été saluée avec force par le groupe LR et apparentés du Conseil Régional : « Notre accompagnement va permettre à GT Engineering (...) de quitter la Belgique et de venir s'installer sur le site du technopole des mobilités innovantes et durables», se réjouit-il dans un communiqué

O.D.