Guy Demarle dopé par la crise sanitaire

Marcq-en-Barœul. Le spécialiste des accessoires de cuisine en vente directe a vu son activité croître de plus d'un tiers l'an dernier et poursuit sur sa lancée, sur un modèle devenu hybride.

 

Avec 24 M€ de chiffre d'affaires, en hausse de 35%, on pourrait croire que le coronavirus a fait flamber mécaniquement l'activité de Guy Demarle, le spécialiste de la vente en réunion d'accessoires de cuisine tels les moules flexibles ou les robots de cuisine. Si ce secteur a bien performé en général, c'est surtout chez Guy Demarle le fruit d'une mutation spectaculaire. Créer une activité de vente en ligne n'a rien de simple dans l'univers de la vente directe : le modèle économique fonctionne sur la base de conseillères touchant des commissions sur les ventes réalisées lors de réunions physiques. Un schéma qui aurait pu exploser avec la crise sanitaire. Le dirigeant Patrice Jacquelin avait toutefois senti le besoin d'évoluer et avait initié depuis trois ans à la fois l'utilisation des réseaux sociaux mais aussi la création d'une e-boutique. Celle-ci réalisait déjà 15% en 2019, les vendeuses ayant été rassurées par un système avantageux qui leur confère des commissions sur toute vente en ligne réalisée avec une de leurs clientes répertoriées. Le confinement de  mars 2020 a ensuite mis un énorme coup d'accélérateur à ce modèle digital, passé en quelques semaines à 95% des ventes de la société, avec la mise en place d'ateliers culinaires en live, sur des thématiques variées, pour valoriser l'expérience client. « 70% du chiffre d'affaires digital restent rattachés à une conseillère de vente », souligne le dirigeant. Ce virage ultra-rapide s'est accompagné d'un nombre inédit de recrutements, soit 4 000 conseillères de plus en 2020 et probablement davantage encore en 2021, avec un tropisme beaucoup plus digital que par le passé.

Résultat, le portefeuille de clients s'est enrichi de 100 000 clientes sur un volume de 600 000. Et Patrice Jacquelin s'attend à une croissance aussi forte cette année, quel que soit l'environnement réglementaire. « Globalement aujourd'hui, quelles que soient les décisions que prendrait le gouvernement, on s'en fiche ! », résume-t-il. Patrice Jacquelin poursuit par ailleurs le développement de son autre pôle d'activité, la société FGF, spécialiste en épicerie fine (25 M€ en 2020). Il estime pouvoir doubler dans les 24 mois, notamment par croissance externe