La métropole s'offre une marque internationale, Hellolille

Les premières rencontres métropolitaines de l'économie se tenaient jeudi soir sur le campus patronal d'Entreprises et Cités. L'occasion pour Damien Castelain de lancer officiellement la nouvelle marque territoriale, Hellolille. 

Foule des grands soirs hier soir à Entreprises & Cités, à l'occasion des premières rencontres métropolitaines de l'économie. Le président de la MEL, Damien Castelain, en a profité pour faire plusieurs annonces dont la plus spectaculaire est la naissance d'une marque territoriale, HelloLille. 

Une marque internationale, une agence de l'attractivité, de nouveaux liens avec les agglos de la région, 850 ha de foncier économique, la rénovation de nos parcs d'activité, l'effet levier attendu de Lille capitale mondiale du design, un centre mondial sur le diabète... « Je veux donner un nouvel élan », a lancé Damien Castelain, en conclusion des premières rencontres métropolitaines de l'économie, assorties d'une batterie d'annonces plus ou moins attendues. La plus spectaculaire est donc la création, au terme d'une année de consultations et de réflexions, de la marque Hellolille, qui a vocation à être déclinée tous azimuts. Le film de présentation de la nouvelle marque a obtenu une ovation, a priori un bon signe pour la destinée de cette nouvelle signature territoriale. Notre territoire entend ainsi se hisser au niveau des grandes métropoles européennes qui ont depuis longtemps franchi ce pas, à l'exemple d'OnlyLyon, d' IAmsterdam, be Berlin ou IloveNY. « C'est une marque pour séduire en France et à l'international, qui doit dire qui nous sommes et où nous sommes », a lancé Damien Castelain, soulignant que Hellolille exprime nos valeurs de convivialité et d'accueil, mais aussi incarne un symbole d'ouverture, et de porte de l'Europe.

Preuves d'amour 

Xavier Bertrand avait choisi de modifier son agenda pour être présent, pour marquer symboliquement la force du couple Région/Mel. « Quand on laisse les politicailleries au placard, ça simplifie les choses. Il n'y a pas un dossier sur lequel on n'a pas été partenaires », souligne le président de Région. « Il est grand temps de cesser d'être nous-mêmes des obstacles à notre développement », a renchéri Pierre de Saintignon, président d'Euratechnologies, souhaitant aussi « que la métropole parle, et de manière plus puissante ».

« On a besoin de preuves d'amour, votez votre PLU avec des zones d'activité pour qu'on puisse se développer ! », lance de son côté Frédéric Motte, président du Medef Hauts-de-France, qui déplore aussi les échecs successifs de la métropole sur des projets importants (IHU, agence européenne du médicament, et récemment l'institut d'intelligence artificielle). « On m'a appelé quatre jours avant pour demander si je pouvais envoyer un courrier de soutien, ce n'est pas comme ça qu'on doit travailler », s'est-il agacé publiquement.

Les comparaisons internationales ne sont pas très flatteuses pour l'image de la métropole lilloise, malgré ses nombreux atouts (nombre de sièges, création d'entreprises, immobilier de bureau...). Mais la perception des grands acteurs économiques est très en-deça, comme le montre une étude du cabinet EY, présentée lors des rencontres métropolitaines de l'économie. Lille comme Nantes se heurtent à un effet de pallier, loin derrière le Grand Lyon, Bordeaux, ou même Toulouse ou Marseille. « Lille et Lyon ont l'obligation de regarder vers le haut, tirer les autres métropoles françaises, et ne pas trop regarder vers le bas », pointe Marc Lhermitte, pour EY. 

Ces premières rencontres économiques, qui arrivent tardivement dans le mandat, seront déclinées en 2019, avec 5 rendez-vous conjuguant écoute et proximité. Avec la volonté assumée de montrer le visage « business friendly » de la métropole. Reste aujourd'hui à joindre l'acte à la parole, dans les 18 mois qui nous séparent des prochaines échéances municipales et donc communautaires.