IBD teste les effets de l'alimentation sur la santé intestinale

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C'est en 2008 que naît IBD, Intestinal Biotech Development. Derrière ce nom se cache le professeur Pierre Desreumaux, directeur de recherche Inserm sur les maladies inflammatoires. Le scientifique de renom, à l'origine de la fondation DigestScience, fait appel à son confrère et ami Nghiep Truong Tan (photo) pour diriger une SAS pour valoriser la partie " recherche sous contrat industriel " de son labo. Une manière aussi de capitaliser autour du pôle d'expertise lillois, unique en France, dans les maladies inflammatoires. " Bio-incubée " à Eurasanté, IBD est ensuite portée sur les fonts baptismaux par l'université Lille 2 et plusieurs actionnaires physiques, pour un capital de 100 000 €. La start-up offre aux industriels de la pharmacie, de l'agroalimentaire ou du secteur vétérinaire, comme Ferring, Giulani, Lesaffre... des modèles animaux pour expérimenter leurs molécules ou encore leurs ingrédients alimentaires prototypes.

" Les entreprises pharmaceutiques peuvent nous demander de tester une molécule dont elles espèrent une efficacité sur le plan intestinal dans des maladies principalement inflammatoires. Elles nous demandent de leur fournir des preuves d'efficacité sur des modèles animaux. Une fois le concept prouvé sur le plan animal, dit " pré-clinique ", on peut passer à la phase clinique chez l'humain " explique le directeur.

L'enjeu : le surpoids

Membre du pôle NSL dès sa création, IBD est aujourd'hui engagée dans un programme majeur, " Codex ", avec quatre partenaires : Naturalpha (syndrome métabolique), Insa (Toulouse), Genibio et Tate & Lyle. " Le but est de montrer comment une fibre peut améliorer la santé digestive et permettre de lutter contre le surpoids ", précise Nghiep Truong Tan. Labellisé NSL, doté d'1,9 M€ de financement public pour une durée de quatre ans, Codex répond à un enjeu stratégique à l'heure où la réglementation en matière d'allégation santé alimentaire tend à se durcir. La réglementation alimentaire européenne est d'ailleurs beaucoup plus stricte qu'aux Etats-Unis : " De nombreuses marques, comme Danone, ne peuvent plus se servir d'allégation santé pour la vente de leurs produits ", illustre-t-il. En octobre 2009, l'EFSA, Autorité européenne de sécurité des aliments, rejetait plus de 65 % des demandes d'allégations. Cinq mois plus tard, elle en retoquait 98 % pour insuffisance de preuve ! " La fibre Codex, si elle est adressée aux industriels agro-alimentaires par Tate & Lyle, pourrait être intégrée à des produits alimentaires et permettre ainsi aux industriels d'alléguer des vertus à ces produits. Il nous reste deux ans de travaux avant d'arriver au stade final de l'allégation ", conclut le Dr Nghiep Truong Tan.

Le dirigeant, qui considère que le label NSL donne une vraie force de frappe à son entreprise, attend une croissance du chiffre d'affaires de 3 à 5% par an dans les prestations de recherche. Pour son premier exercice, la société a réalisé un CA de 560 K€.

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