"Il faut libe?rer tous les types d’entreprises”

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Quel regard portez-vous sur les ETI re?gionales ?
En France, nous ne sommes pas tre?s bien classe?s comparativement a? l’Allemagne. Mais la re?gion se trouve a? un niveau supe?rieur dans la moyenne nationale. Cela s’explique par la culture nordiste et des actionnariats souvent familiaux. Elles sont a? 60-70% dans le secteur de l’industrie du fait de notre histoire, l’activite? tertiaire e?tant plus re?cente. A 90%, elles se sont construites sur au moins deux ge?ne?rations. D’autre part, nos chefs d’entreprise ont parfois une formation plus limite?e, ce qui peut e?tre un frein au de?veloppement. Cependant, la re?gion be?ne?ficie d’un terreau favorable avec de grands groupes industriels qui sont aujourd’hui dans une strate?gie d’externalisation. Ce peut-e?tre une opportunite? pour les PME.

Quels verrous faire sauter pour faciliter l’e?mergence d’ETI ?

Nous avons deux types de freins notamment sociaux et fiscaux, ce qui ne donne parfois pas envie aux chefs d’entreprise de se de?velopper. Les grands donneurs d’ordre sont souvent dans les logiques d’absorption de PME. Contrairement a? l’Allemagne ou? les grands groupes font grandir avec eux ETI et Pme. Chez nous, la politique de croissance externe est plus importante, le nombre d’entreprises a? potentiel.

Enfin, l’ISF sur l’outil de travail est l’un des verrous majeurs en France. Cela va visce?ralement a? l’encontre de la transmission d’entreprise. Or les Eti se fondent ge?ne?ralement sur plusieurs ge?ne?rations. D’autre part, l’instabilite? juridique cre?e une incertitude mauvaise pour le de?veloppement du business.

La France peut-elle rattraper son retard ?
Le de?fi franc?ais se trouve pluto?t dans la culture entrepreneuriale puisque le pays accuse un de?ficit d’1 a? 1,5 million d’entreprises face a? l’Allemagne ou a? l’Angleterre. Et il faut tout mettre en œuvre pour favoriser le de?veloppement des ETI. Dans la situation actuelle, elles souffrent moins, sont moins de?pendantes et continuent d’innover et d’exporter. Il faut libe?rer tous les types d’entreprises. On voit bien que les mesures cate?gorielles ont leurs limites.

Recueilli par Julie Dumez

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Le président de l'Association des régions de France (ARF), Alain Rousset (PS), a estimé mercredi que "le modèle économique des régions est à bout de souffle" et appelé l'Etat à clarifier leurs missions. "Tant que les baisses fiscales dynamiques nous permettaient d'avoir une croissance naturelle de nos ressources, ce modèle était tenable", a souligné Alain Rousset, lors de la présentation des chiffres clés de l'ARF. Ce modèle est en revanche aujourd'hui "à bout de souffle". "A partir du moment où nos ressources dépendent plus des dotations de l'Etat qui diminuent et que nous n'avons pas de bases fiscales à la différence des départements et des communes", les recettes régionales devraient diminuer à l'avenir, a poursuivi le président socialiste de la région Aquitaine. Selon les projections de l'ARF, entre 2014 et 2017, les régions devraient voir leurs recettes diminuer de 953 millions d'euros alors que celles des départements et des communes devraient augmenter respectivement de 1,65 milliard et 1,38 milliard d'euros. Le président de l'ARF a dit attendre "du gouvernement et du Parlement", une "clarification" des missions des régions, "des ressources conformes à (leurs) compétences" et qui soient "cohérentes par rapport à la taille des nouvelles régions". Le projet de loi NOTRe sur la répartition des compétences entre collectivités territoriales poursuit actuellement son parcours parlementaire. Le texte, qui prévoit une montée en puissance des régions et des intercommunalités, doit passer en deuxième lecture à l'Assemblée, le gouvernement espérant le voir adopté avant la pause estivale, en raison des élections régionales de fin d'année. M. Rousset a déploré la répartition actuelle de la CVAE (partie principale de l'ex-taxe professionnelle) dont les régions perçoivent 23%, contre "50% pour les départements" et "25 à 27% pour les intercommunalités". "La région est la collectivité qui est à la fois chargée d'accompagner des PME, du développement économique, de produire de la richesse et de l'emploi et a la part la plus faible de CVAE, c'est à dire que nous n'avons pas de retour sur investissement", a-t-il regretté. "Il faut qu'on arrive à 70% (de CVAE) si on veut vraiment avoir une action à l'allemande comme les Länder (régions allemandes, ndlr) pour accompagner les PME qui investissent et créent de l'emploi", a plaidé M. Rousset rappelant que l'ARF accompagnait "20.000 PME EPI, TPE par an". "Si on double le budget des régions sur le plan proprement de l'accompagnement des PME, en gros 700 millions d'euros, on double le nombre d'emplois créés et on retourne la courbe du chômage", a-t-il également soutenu. Dans le contexte e?conomique actuel, conse?cutivement a? la baisse des capacite?s d’autofinamencement, de nombreux directeurs financiers d’entreprises familiales sont confronte?s a? la proble?matique du niveau d’endettement pertinent au regard des caracte?ristiques intrinse?ques de leur entreprise.

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