Le marché du bureau à Lille limite la casse au premier trimestre

Le marché immobilier lillois a plutôt bien résisté au premier trimestre, avec plus de 48 000 m2 réalisés à travers 63 opérations. Néanmoins, deux programmes en compte propre pèsent lourd à eux seuls. Certains professionnels espèrent une reprise en fin d'année et surtout en 2021-2022. 

 

Avec 20 600 m2, soit 43% du volume de surfaces réalisées, les opérations en compte propre de Lesaffre et Adeo ont sauvé le premier trimestre du marché métropolitain des bureaux. Avec un total de 48300 m2, le marché ne recule que de 11% par rapport à d'autres métropoles plus durement affectées. En revanche, le nombre de projets soit 63, est en repli de 28% par rapport à 2019. Six d'entre eux dépassent les 1000 m2.

Mais entre l'arrêt des chantiers pendant le confinement, qui fera prendre quelques mois de retard à nombre de programmes, l'impossibilité des visites et les urgences des entreprises, les professionnels s'accordent sur un coup de frein à venir sur l'année 2020. Se pose aussi la question des open spaces, qui apparaissent complexes à sécuriser en matière de distanciation sociale, et l'envolée du télétravail. Pourtant, les observateurs misent sur la résilience du marché. 

« La demande enregistrée par nos équipes sur ce premier trimestre annonce d'importants projets à venir. Ceux-ci seront probablement retardés de quelques mois compte tenu du contexte, mais ils devraient nous permettre de retrouver sur 2021-2022 un niveau de transactions stable », espère Xavier Delecroix, pour BNP Paribas Real Estate, pour qui l'offre disponible à un an paraît maîtrisée et équilibrée et « ne laisse pas présager à court terme de phénomène de sur-offre ». « Le dynamisme du marché lillois a été stoppé dans son élan à partir du mois de mars avec les prémices du bouleversement que nous connaissons aujourd’hui », reconnaît Rodolphe Monnier, pour JLL, qui note cependant que « les activités qui résistent le mieux et sont le plus sollicitées en cette période de crise, la grande distribution et l’industrie alimentaire, se trouvent être les fleurons économiques de la région lilloise ».