Investissements étrangers en région: encore un grand cru
2018 aura été un grand millésime d'investissements étrangers dans les Hauts-de-France, avec près
de 5300 emplois concernés.
Les années se suivent et se ressemblent. La région Hauts-de-France maintient son excellente place en haut du nouveau classement publié par Business France, à la deuxième place des régions les plus attractives pour les investissements étrangers, et à la première en matière de projets industriels. La région est seulement dépassée par l'Île-de-France pour le bilan annuel. Mais au-delà du classement relatif, le nombre d'emplois créés ou maintenus a lui augmenté de 4,5%, avec 5266 emplois. à noter que ce chiffre, souvent gonflé par l'effet de rachats d'entreprises (comme Aluminium Dunkerque repris fin 2018 par le britannique GFG Alliance), porte cette fois à 92 % sur des créations d'emploi.
Si l'on réduit le spectre aux seuls investissements industriels, la région se positionne au premier rang français, en ayant attiré un emploi sur 6 créé ou maintenu en France par un investisseur international. En nombre de dossiers, les Hauts-de-France gagnent deux places en un an pour devenir troisième région de l'Hexagone, avec 115 projets au compteur (+ 18,5%). Si l'industrie réalise une grosse performance, le monde des services est néanmoins le plus gros pourvoyeur d'emplois, à hauteur de 3384 recrutements, avec une part importante d'enseignes internationales de e-commerce et de distribution.
On notera que les créations de postes liées à des extensions de site représentent 3669 emplois (70% du total). On y trouve aussi bien de gros industriels (Arcelor, Toyota, Bombardier, Procter & Gamble) que des sites tertiaires à l'instar de Booking.com, Amazon ou Adecco.
En terme de nationalités, ce sont les Etats-Unis qui demeurent les plus présents avec 35% des emplois de l'année, essentiellement du fait de développements de sites comme Amazon ou Coca-Cola. Une fois n'est pas coutume, la Suisse est la deuxième nationalité à l'honneur, alimentée par plusieurs dossiers (reprise d'Ascometal par Schmolz + Bickenbach à Leffrincoucke, et le développement d'Adecco). Suivent le Canada, le Japon, l'Allemagne et le Royaume-Uni.
« Le dynamisme affiché de notre région la replace dans son environnement historique de grande région européenne », s'est réjoui Luc Doublet, président delégué de Nord France Invest, à l'annonce de ce bilan 2018. Xavier Ber- trand, président de Région, souligne la symbiose entre le conseil régional, les collectivités et l'Etat autour « d'une seule obsession : développer notre région pour créer de l'emploi »
