La Chambre des comptes pointe les difficultés de l'hôpital d'Arras
Financièrement, le Centre Hospitalier d'Arras peine à sortir la tête de l'eau. Telle est la conclusion des magistrats de la Chambre régionale des comptes dans leur rapport sur létablissement entre 2012 et 2016. S'ils notent un taux de marge brute "satisfaisant" de 9 % en 2016, ils relèvent d'emblée un résultat déficitaire croissant (hormis lannée 2014) entre 2012 et 2016 (- 4,4 M€ en 2016). En cause : les importantes charges d'intérêt d'emprunt à rembourser liées à la rénovation complète de l'établissement arrageois dans les années 2000. Sa dette, élevée, constitue pour ce dernier un vrai risque et le fragilise. Car la dette (soit 188 M€ au 31 décembre 2016) est de très long terme (lessentiel des contrats arrive à échéance entre 2035 et 2039) et est surtout encore constituée de 40 % "d'emprunts structurés" (autrement dit toxiques). Une vulnérabilité qui pourrait dégrader "brutalement" sa situation financière.
Le rapport préconise pour les années à venir une renégociation de ces emprunts structurés et une optimisation de l'exploitation pour dégager une capacité d'autofinancement. "La situation devrait s'améliorer dans les années qui viennent, grâce à une dynamique d'activité retrouvée (+3% attendu en 2017), à la maîtrise des charges de personnel non médical depuis 2015 et à l'exploitation de plusieurs gisements d'économies structurelles", répond confiant Pierre Bertrand, directeur du CH.
Des efforts à mener
Le rapport applaudit dailleurs les efforts réalisés au niveau de l'hospitalisation conventionnelle (baisse de la durée des séjours par exemple) et ambulatoire pour améliorer l'efficacité de la prise en charge des patients.
Cependant la CRC ajoute aussitôt que "des efforts de rationalisation restent à mener" notamment en médecine. Ce à quoi rétorque le directeur : "(...) la dégradation, modeste, relevée en médecine et en chirurgie s'explique surtout par le développement de l'activité ambulatoire, (...). Or, le « virage ambulatoire » a été, ces dernières années, fortement encouragé par les pouvoirs publics. On ne saurait donc reprocher au CHA d'avoir mis en uvre cette orientation structurante de la politique de santé."
Le directeur du CH évoque d'ailleurs dans la Voix du Nord une réduc du déficit a hauteur de 3,5 M€ en 2017.
J K
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