La crise Covid a boosté le modèle d'Electro Dépôt

Faches-Thumesnil. L'enseigne d'électroménager bon marché a traversé avec brio la crise sanitaire. En croissance de 15,5%, elle a passé le cap du milliard d'euros.

Frugalité, prix bas, désormais économie circulaire et « upcycling » : Electro Dépôt coche les bonnes cases sinon de l'économie d'après, du moins de celle d'aujourd'hui. Si l'enseigne régionale, née en 2004 a encaissé de plein fouet le premier confinement en mars 2020, elle a su rebondir très fortement, au point de finir l'exercice en progression de 15,5% et franchit même pour la première fois le seuil symbolique du milliard d'euros (vs 880 M€ en 2019). Certes, Electro Dépôt a fait partie des magasins essentiels, mais elle a aussi su booster son activité en ligne, sortant ainsi du seul « cash & carry » de la formule initiale. De 8% en 2019, son ratio est monté à 18,5% des ventes l'an dernier. « Nous avons pris un tournant sur l'omnicanalité », résume Stéphane March, dirigeant de l'enseigne spécialiste de l'électroménager, du multimédia mais aussi désormais du gaming et de la mobilité urbaine. Avec la promesse d'être 20% sous les prix habituels du marché. « 2020 restera une année atypique. a nous de construire avec toutes les incertitudes de 2021 et d'asseoir notre modèle ». L'enseigne poursuit résolument sa marche en avant : elle compte 97 magasins, dont 83 en France, 10 en Belgique, notamment. 

Elle va ouvrir 3 points de vente en Belgique cette année, avec un objectif de doublement du parc à terme. Un cinquième magasin va ouvrir en Espagne, à Murcia, avec trois autres projets en vue dès 2022. En France, le parc devrait s'enrichir de 5 ou 6 points de vente en 2022, avec un potentiel d'expansion d'une trentaine de sites dans des villes moyennes avec des magasins plus petits. Electro Dépôt s'enrichit en outre d'une nouvelle offre originale de reconditionnement, sur une plateforme baptisée reconomia.fr. On y trouve du gros électroménager réparé par des artisans partenaires, garanti un an, bien en-deça du prix neuf. Les artisans paient une cotisation mensuelle à partir de 19 € pour pouvoir acquérir les équipements valorisables, puis touchent les trois quarts de la valeur de revente, le site prenant une commission de 10%.

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