La filière pomme de terre encore affectée

 L'annonce de la cession de la féculerie de Haussimont (Marne) par Tereos pourrait augurer des difficultés pour la filière, s'inquiète le président de Région Xavier Bertrand qui en appelle à un plan de sauvetage d'urgence. 

La pomme de terre à fécule (amidon) est-elle en danger ? C'est ce que semble penser Xavier Bertrand, président du conseil régional, qui s'alarme dans une lettre ouverte au ministre de l'agriculture Marc Fesneau. Les Hauts-de-France sont la première région de ce tubercule avec 60% de la production nationale. Ses rendements s'étaient affaissés en 2022 (-28% en volume) tandis que la concurrence s'exacerbe du côté des pays de l'Est et du Nord de l'Europe.

Or l'annonce par Tereos de sa décision de céder sa féculerie de Haussimont (Marne) « illustre les fragilités et les difficultés de cette filière », estime Xavier Bertrand, qui souligne que les Hauts-de-France comptent la plus grande féculerie à Vecquemont (Somme). « Si l'Etat n'engage pas un plan d'urgence de sauvetage de la filière fécule en France, le risque pourrait être de se retrouver pour la féculerie de Vecquemont dans la même situation que celle de Haussimont », met-il en garde, évoquant une filière « majeure pour notre souveraineté alimentaire et nos capacités de production ».