L'avenir de l'abattoir suspendu à un litige
Elivia, filiale du groupe coopératif Terrena et numéro deux français de la viande (1Md de CA, 260 000 tonnes de viande, 2500 salariés en France ), afficher ses conditions pour développer son nouveau site de Noeux-les-Mines. Celui-ci fait en effet partie des quatre abattoirs qu'Elivia vient de racheter au groupe Bigard-Socopa, leader français du secteur (4,5Mds de chiffre d'affaires). Ce dernier s'était vu imposer par la DGCCRF de céder quatre sites industriels français-parmi lesquels Noeux-les-Mines- à la suite du rachat par le géant de la viande du groupe Socopa, en juillet 2008. Une acquisition le plaçant de facto dans une " une position dominante " . Elivia s'est finalement portée acquéreur de l'abattoir de Noeux-les-Mines en juillet dernier.
Mais l'entreprise ne se dit prête à investir dans le site que si la station de l'épuration (STEP) est mise en conformité, à la charge de Bigard, qui avait engagé le projet. Celui-ci représente la bagatelle de 2,5 M d'investissement.
Pierre de Bousquet, le Préfet du Pas de Calais, accompagné des responsables de la DDPP (ex-Direction des Services Vétérinaires) s'est rendu sur place courant octobre pour prendre la mesure du problème. " Nous avons des projets de développement à Noeux-les-Mines. Nous voulons y développer la marque Saveurs en'Or en privilégiant l'approvisionnement local ", plaide Stéphane Gouhier, directeur de l'unité industrielle Elivia (qui gère à la fois les sites de Noeux-les-Mines et de Villers-Bocage. " Mais nous ne pourrons démarrer qu'à partir du moment où le dossier de la station d'épuration sera réglé ", martèle-t-il. Un dossier désormais sur le haut de la pile de l'administration préfectorale.
L'abattoir de Noeux-les-Mines réalise un chiffre d'affaires de 13M, commercialise 20 000 tonnes de viande et emploie 59 salariés. Après résolution de la question de la STEP, Elivia entend passer dans une seconde phase de développement qui pourrait permettre une valorisation sur place des carcasses pour le marché régional.
Ces articles peuvent également vous intéresser :
Pascal Ode : une reprise au millimètre dans le moule
A Labourse, près de Noeux-les-Mines, Pascal Ode a repris en juillet Matissart, le leader français de la fabrication de moules de soufflage pour l'emballage et la pièce technique. A 52 ans, ce dirigeant bardé de diplômes relève un nouveau défi.
AnBer : la philanthropie sans tambour ni trompette
Reconnue d'utilité publique en 2002, la fondation AnBer créée par Bernadette et André Leclercq soutient 120 projets par an dans le monde entier autour de thèmes liés à l'éducation, la santé et le travail. En toute discrétion.
Esium, la petite voix des malvoyants
Esium développe depuis 2003 des solutions de guidage et d'information pour malvoyants. Une levée de fonds d'un demi million d'euros va lui permettre de lancer son tout dernier système de guidage personnalisé, Yogui.
Eric Bigeard, directeur général de Lyreco " Il faut jouer cash "
Le CEO du groupe Lyreco (Marly), l'un des principaux fournituristes mondiaux, a accepté de jouer le jeu de notre interview décalée et de dévoiler pour Eco 121 un peu de sa personnalité.
