Le belge Verbau implante sa première unité française dans la Somme

Estrées-Deniécourt. Le fabricant de desserts industriels va investir 7 M€ pour fabriquer biscuits et confitures. Il souhaite capitaliser sur le made in France pour se développer en Europe.

La Somme exerce visiblement un certain tropisme sur les industriels belges. Quelques semaines seulement après l’annonce de la création de l’usine de frites d’Ecofrost à Péronne, une autre PME familiale a choisi de traverser la frontière et de s'installer dans le département. En l'occurrence, Verbau, un spécialiste de la fabrication de mœlleux au chocolat, verrines et autres petits pots de crèmes dessert, qui va investir 7M€ sur l’ancienne friche Panavi d’Estrées-Deniécourt (80), à l’est du département. Cette première unité française doit permettre à l’industriel d’optimiser son organisation en « regroupant une partie de ses activités sur un seul et unique site et de disposer ainsi d’un hub de stockage et distribution », a indiqué l’entreprise, qui ne communique ni ses effectifs précis, ni son chiffre d’affaires.

Basée à Leuze-en-Hainaut, non loin de Tournai, celle-ci explique cependant que le projet, soutenu par les collectivités territoriales et AgroSphères, l’association des professionnels régionaux de l’agroalimentaire, va contribuer à son développement en Europe. Verbau compte en effet « capitaliser sur la valeur du label made In France » pour accroître la pénétration des marchés français et européen, où elle est déjà présente, de même qu’en Amérique du Nord, en Australie et en Asie.

Dans ce cadre, le choix d’Estrées-Deniécourt s’avère stratégique. Situé à une heure du siège belge, il bénéficie d’une excellente desserte autoroutière, à proximité immédiate des grands bassins de consommation. Selon le calendrier annoncé, l’installation de l’activité biscuiterie et de confitures, débutée en mai, se poursuivra cet été avec les desserts cuits. « Courant juillet, l’ensemble du déploiement des outils de production sera finalisé sur le site », annonce Thomas Belle, directeur général de Verbau France. Une fois son rythme de croisière atteint l’usine emploiera une soixantaine de personnes, à l’horizon 2025