Le Ceser veut mettre les pieds dans le plat

Le Ceser change d'échelle. Cette assemblée consultative s'appuie d'abord sur la réforme institutionnelle pour cela : ils ne sont plus que 13 dans l'Hexagone depuis la fusion des régions, ce qui renforce ipso facto leur légitimité, avec une forte représentation de la société civile, via 170 membres (au lieu de 197 auparavant). D'autre part, Xavier Bertrand prend le contre-pied de son prédécesseur Daniel Percheron qui écoutait poliment les avis du Ceser sans y prêter la moindre attention. « Depuis deux ans, cette démarche se construit. on a des relations très proches avec les différents vice-présidents, contrairement à ce qui se passait avant », se réjouit Laurent Degroote, président renouvelé du Ceser. A peine installé depuis le 11 janvier, le Ceser s'empare d'un sujet ...malvenu : l'arrêt annoncé de la desserte de Lille-Amsterdam par le Thalys. Un vote unanime exige de la filiale majoritaire de la SNCF de rapporter ce projet jugé funeste. «Le hub ferroviaire à grande vitesse est totalement remis en cause par de telles décisions » s'emporte Laurent Degroote qui en appelle à « une mobilisation de tous les acteurs pour que la SNCF reconsidère sa position ». En parallèle, le nouveau Ceser se met en ordre de marche avec pour toile de fond de l'ensemble de ses travaux un triptyque emploi-révolution numérique et territoires. L'assemblée va travailler particulièrement quatre sujets : une stratégie régionale de la mer et de la côte, comme levier de développement, la politique de l'eau, la situation socio-sanitaire, et une réflexion stratégique sur la région à l'horizon 2040, offrant plusieurs scenarii