Le Comité Grand Littoral entre dans le vif

 

 

 

Ne cherchez pas dans le Comité Grand Littoral une copie conforme de son homologue et prédécesseur lillois. Pas de vision d'aménagement du territoire ou de grand projet de développement local de type capitale européenne de la culture ou d'expo universelle. Mais un grand bain entrepreneurial au profit de l'emploi et de l'économie locale. Le Comité littoral est le fruit de l'alliance de pas moins de onze réseaux ou clubs * il y a 18 mois. Depuis lors, plus de son, plus d'image. Mais sous la présidence de ChChristophe Dussossoy, les équipes n'en travaillaient pas moins discrètement, pour monter un programme d'actions très concrètes, résumé sous la formule « d'entreprise accueillante », détaillées lors d'une grosse soirée de lancement le 15 mars au Channel de Calais, en présence de 350 décideurs de la Côte d'Opale.

Avec trois déclinaisons au menu : primo, un « sharelab », très connoté CJD. En clair, un entrepreneur qui a connu une forte croissance, partage son expérience avec un groupe de 5 à 6 autres dirigeants. Déjà 30 entrepreneurs ont participé aux cinq premières sessions et autant sont en préparation. Deuxième initiative, le « spreadlab », inspiré du Breizhlab monté en Bretagne par le dirigeant de Socomor, Frédéric Lescure, avec un groupe de patrons bretons. Ce dernier était d'ailleurs venu en personne expliquer son concept, qui consiste à héberger temporairement et gratuitement des start up ou des porteurs de projets dans des entreprises accueillantes. « Mettez une start up dans une entreprise, l'entrepris devient différente », lance Frédéric Lescure.

Dernier outil dans la boîte, le Cross In Lab. En clair et en français, il s'agit de nouer des liens opérationnels entre le monde académique, les étudiants et les entreprises, en s'appuyant notamment sur les forces de l'université du littoral (ULCO) et ses 300 chercheurs.

Pour s'inscrire dans la durée et disposer des moyens de ses ambitions, le Comité Grand Littoral s'est doté d'une fondation Grand littoral Côte d'Opale, abritée par la Fondation Entreprendre, dont le directeur Xavier Delattre était présent. « Dans les 10 ans qui viennent, je suis convaincu que le monde va changer radicalement. On est à la veille d'une gigantesque hybridation des modèles. Les frontières bougent entre monde marchand et non marchand », a déclaré ce dernier. Le Fonds de dotation d'Entreprises & Cités, représenté par son président Pascal Boulanger, a annoncé son soutien à la Fondation littorale. « Je crois beaucoup à la convergence entre le « profit » et le non profit. Aujourd'hui, la fondation est sans doute l'avenir de l'entreprise», a plaidé Olivier Pagézy, directeur général d'Entreprises & Cités.

 

 

* Les 11 réseaux sont Cap Numéric, Calais Business Club, CECO, les CJD audomarois, Côte d'Opale et Dunkerque, le Club Gagnants, le Cercle Côte d'Opale Synergie, FACE, le réseau Entreprendre et Saint-Omer Challenge.