Le consortium Recygroup au chevet du port de Beyrouth

Recygroup réunit trois entreprises qui réalisent une étude de faisabilité pour valoriser les gravats du port libanais, meurtri par une énorme explosion accidentelle en août dernier. 

 

Peut-on valoriser et réutiliser les volumes gigantesques de gravats du port de Beyrouth, détruit par l'explosion de silos d'ammonitrate le 4 août dernier ? C'est l'enjeu d'une étude financée par la France (820 K€) pour imaginer la valorisation des quelque 30 000 tonnes de débris enchevêtrés sur le site, et réalisée par Recygroup. Ce nom est celui d'un consortium nordiste monté entre Recynov (Haubourdin, 80 salariés, 23 M€ de chiffre d'affaires), Néo-Eco (Hallennes-lez-Haubourdin,

50 salariés, 4 M€) et Newmat (Noyelle-lez- Seclin, 50 salariés, CA non communiqué). La mission ? « Identifier les ressources locales pour transformer ces déchets, et retrouver des boucles d'économie circulaire », répond Jérémy Coudrais, président de Recygroup et de Recynov, en relation avec le ministère des transports, celui de l'industrie et le port de Beyrouth. Deux ingénieurs sont déjà sur place pour réaliser des échantillonnages et carottages afin de proposer des pistes concrètes. Le chantier est modeste pour nos entreprises régionales, mais représente une vraie vitrine de savoir-faire. « Ca nous rend crédibles face aux Veolia ou Suez. Une somme de Pme peut aussi avoir son mot à dire », souligne le dirigeant.