Le gros opérateur social ASSAD rejoint Doctegestio
L'association liévinoise de 466 salariés, en redressement judiciaire depuis avril 2019, s'adosse à Doctegestio et son opérateur de services à la personnes Amapa.
La météo s'améliore pour le réseau associatif ASSAD. Basée à Liévin, cette association de soins et services à domicile, parmi les trois plus importantes du Pas-de-Calais, était en redressement judiciaire depuis avril 2019. La structure emploie 466 salariés qui servent 1850 usagers (soit 465 000 heures), pour l'essentiel des personnes âgées et handicapées, mais avait une structure déficitaire avec un passif de 2 M€. L'association souffrait en particulier d'une organisation insuffisante pour la planification de e ses interventions, notamment géographique, avec un défaut de gestion numérique. Le tribunal de Grande Instance de Béthune a donné un avis favorable à sa reprise par le groupe national Doctegestio (10 200 collaborateurs, 430 M€ de CA) à travers son opérateur Amapa. Une audience finale le 16 décembre doit entériner ce choix, déjà acté par le département du Pas-de-Calais, financeur à 80% de l'association, et par les salariés.
Mais sans attendre, l'assemblée générale de l'association a adopté ses nouveaux statuts le 7 octobre incluant la création d'un collège repreneur. Le président fondateur de Doctegestio, Bernard Bensaid, prend la suite d'Alain Bavay – qui demeure au conseil- à la présidence de l'association. ASSAD va demeurer une structure juridique autonome, avec un engagement statutaire de ne pas modifier les grandes orientations pendant trois ans, et le management est confirmé.
Doctegestio, qui avait déjà repris une petite structure associative à Beaumetz-les-Loges (une soixantaine de salariés) poursuit ainsi son mouvement de concentration du secteur avec une vraie logique d'implantation territoriale. « Il existe environ 140 structures associatives sur le Pas-de-Calais, c'est beaucoup trop. Il s'agit de faire d'ASSAD un outil phare sur lequel pourraient se greffer demain d'autres structures », explique à Eco121 Xavier Dekock, manager de transition qui avait été appelé pour redresser l'association.
