Le programme CARE aux petits soins pour la filière ferroviaire

La filière ferroviaire s'organise avec l'Etat pour accélérer la maturité des sous-traitants du secteur, confronté à une grosse montée en régime. 6 premières entreprises vont bénéficier du dispositif, lancé formellement le 25 avril à Petite-Forêt chez Alstom. 

Faire monter en compétitivité les équipementiers de l'industrie ferroviaire : c'est le but assumé du programme CARE (pour Compétitivité Accompagnement Rail Emploi), dont le lancement a été formalisé le 25 avril chez Alstom Petite Forêt. Son directeur Olivier Baril préside le comité de pilotage de CARE, constitué également de l'Etat, la Région, l'Association des Industries Ferroviaires, la Fédération des Industries Ferroviaires, Bombardier, et animé par un directeur des opérations, Gérard Cliquet.
Le dispositif, impulsé par l'Etat et la secrétaire générale du comité régional de la filière, Samia Buisine, est directement inspiré du programme SPACE lancé en 2006. Celui-ci a engendré 1000 projets et permis à la sous-traitance de suivre la montée en régime d'Airbus, passé de 40 à 80 avion par mois. « On est exactement dans la même situation que l'aéronautique. Les carnets de commande sont importants, nous devons les honorer », explique Olivier Baril, pointant des exigence accrues en qualité comme en délai.

« La performance des grands groupes dépend aussi de celle de leur supply chain », décrypte Maurice Perrault, président d'honneur de CARE et ancien président de SPACE.

6 premières PME ou ETI sous-traitantes ont été sélectionnées pour cette première phase : Deporecq, Hiolle Technologies, Mecajet, Metal Technology Manufacturing, MSM Europeinture et Stratiforme Industries. A elles seules, ces entités représentent 60 à 70% du chiffre d'affaires acheté par Bombardier et Alstom dans la région.

Concrètement, chaque entreprise va bénéficier de 12 mois d'accompagnement, soit 120 jours de conseils. Un diagnostic sera réalisé, en toute confidentialité, un plan d'actions, et un visite complémentaire est prévue six moi plus tard.

Si la démarche naît dans la région, avec de premières réalisations avec des entreprises régionales, le dispositif a bien vocation à devenir national, précise Samia Buisine. CARE -dont le budget n'est pas dévoilé - est du reste inscrit au contrat de filière signé le 9 avril avec la ministre des transports.

 

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