Le sous-traitant auto AglaForm se diversifie dans la production de vélo

AglaForm va produire pour Fifteen, leader européen du vélo en libre service, dont le modèle est  entièrement intégré, de la conception des vélos à la réalisation des stations et la gestion logicielle du système AglaForm va produire pour Fifteen, leader européen du vélo en libre service, dont le modèle est entièrement intégré, de la conception des vélos à la réalisation des stations et la gestion logicielle du système

Auxi-le-Château. L'équipementier auto ouvre un atelier d'assemblage de vélos électriques au profit du leader européen du vélo en libre service, Fifteen.

 

Voilà une belle opération gagnant-gagnant. Aglaform, filiale du groupe français automobile F2J (1 800 salariés, 230 M€ de chiffre d'affaires) fait partie des entreprises menacées à terme par la fin du moteur thermique. Elle produit des poulies utilisées dans les motorisations diesel et hybrides, dont l'arrêt a été décidé par une décision couperet du parlement européen. La société, qui a souffert des précédentes crises (« dieselgate », Covid, Ukraine...) avait déjà engagé une diversification vers le machinisme agricole et l'univers du camion, mais elle se déploie cette fois dans un autre univers, le vélo. La société a été mise en relation par une connaissance commune, l'ancien patron de la F1 chez Renault, avec Fifteen, filiale de Mobivia spécialisée dans le vélo en libre service, dans une logique très intégrée du vélo à la station en passant par le logiciel de gestion.

Fifteen (160 salariés, parc de 50 000 vélos réparti dans 10 pays) cherchait de son côté à relocaliser une partie des productions réalisées en Asie, mais impactées par les délais, les hausses de prix, voire la raréfaction des composants. « On les a convaincus qu'à partir d'une zone de friche, on pouvait réaliser de l'assemblage de vélos avec les plus hauts standard de qualité de l'industrie automobile », expose Jérôme Rubinstein, dirigeant du site Aglaform. « L'investissement a été partagé par F2J et Fifteen, avec l'aide de Bpifrance dans le cadre de la reconversion automobile », explique Benoît Yameundjeu. L'atelier, baptisé F2J Bike, démarre avec 10 personnes mais il a vocation à générer une quarantaine d'emplois à terme, à comparer aux 90 salariés actuels de l'effectif. Jérôme Rubinstein espère du reste que ce premier marché pourra en générer d'autres auprès d'autres opérateurs de vélos.

Côté Fifteen, la relocalisation ne devrait pas s'en tenir là. Benoît Yameundjeu indique être en bonne voie pour transférer la production des batteries électriques dans le Puy-de-Dôme, les cartes éléctroniques en Pays-de-Loire et les électro-aimants en Auvergne-Rhône Alpes.

A lire aussi : Yamaha mise sur le vélo électrique dans son usine axonaise