L'efficacité énergétique, levier de compétitivité pour les entreprises

Comment diminuer les consommations énergétiques des entreprises ? Telle était la problématique de la dernière rencontre-débat, organisée fin février par le cluster amiénois Energeia en partenariat avec Eco121.

La question est stratégique. Tant qu'elle figure d'ailleurs au coeur du plan Rev 3 adopté par la région Hauts-de-France. L'efficacité énergetique des entreprises constitue en effet un double enjeu, climatique et économique. Bien que ce facteur soit souvent sous-estimé en France, pays de l'électricité peu chère, l'énergie constitue un facteur de compétitivité. "Il n'est qu'à regarder les entrepôts de stockage, dont la totalité est éclairée alors que l'activité se concentre sur moins de 5% de la surface, pour mesurer la marge de progrès dont nous disposons", illustre Damien Grousseau, chargé de developpement au Pôlénergie. Selon les observateurs, deux motivations principales pousseraient les industriels à s'emparer de cette question : leurs engagements pris dans le cadre de leur responsabilité environnementale et la recherche de gains de productivité, notamment dans le cadre d'un deploiement à l'international. "L'approche principale reste financière. Les industriels veulent savoir combien coûtent les études et quels retours sur investissement ils peuvent espérer à un horizon de 3-4 ans", complète Guillaume Fauconnier, responsable commercial chez Siemens. Le groupe s'est fait une spécialité de l'accompagnement d'industriels, dont la facture d'énergie atteint 300 K€ par an au bas mot, dans leur stratégie d'amélioration des process. "Bien évidemment, chaque casest différent. Mais nous pouvons, dans la chimie ou la pharmacie, atteindre des niveaux de réduction de près de 15% !", se félicite le responsable. "C'est une course. Il faut donc se fixer des objectifs et mobiliser toutes les ressources de l'entreprise pour les atteindre, même si cela n'est pas toujours évident", ajoute pour sa part Thierry Saublet, directeur Innovation du groupe Muller, qui commercialise 1,5 million de produits chaque année sous ses différentes marques, dont Noirot ou Auer. Pour progresser, les industriels doivent également analyser l'ensemble de leur environnement pour, si possible, tenter de nouer des partenariats avec les acteurs environnant, industriels ou collectivités locales. "Par exemple dans l'Oise, nous étudions actuellement la possibilité de valoriser les rejets chauds d'une usine pour chauffer la piscine locale", reprend Damien Rousseau. "Bien sûr ces valorisations ne sont pas toujours possible, mais je pense que les industriels doivent prendre en considération cette question. Nous ne sommes pas loin d'une révolution qui concernera l'ouvrier comme l'ingénieur", conclut Thierry Saublet.

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