L'entreprise de confection française Lemahieu vendue

Les repreneurs Loïc Baert et Martin Breuvart (à g), et Edith Lemahieu et Olivier Diers, les cédants (à d). Les repreneurs Loïc Baert et Martin Breuvart (à g), et Edith Lemahieu et Olivier Diers, les cédants (à d).

 

« Les bâtiments peuvent nous permettre de doubler le chiffre d'affaires sans problème ». Martin Breuvart, 40 ans, tout nouveau président de l'entreprise de confection Lemahieu, a déjà des fourmis dans les jambes. L'ancien dirigeant de Sweetco (literie) a repris la majorité du capital de l'entreprise de Saint-André-lez-Lille, dont il devient président, au côté de Loïc Baert, de formation comptable et économique, doublée d'un executive MBA à l'Edhec, lequel devient directeur général. Finorpa s'associe au LBO en entrant au capital de la holding qui reprend la totalité des parts. Lemahieu, bien connue dans la région, a su traverser les époques et les obstacles de la mondialisation grâce à une stratégie de niche, et une gestion familiale de long terme. L'entreprise, qui a compté jusqu'à 245 salariés, a ramené ses effectifs à 92 personnes. Elle pourrait embaucher 15 personnes aujourd'hui mais peine beaucoup à recruter, dans un secteur aux salaires faibles.

Mais le carnet d'ordres est bien chargé, avec un modèle de textile de qualité fabriqué en France qui plaît de plus en plus aux professionnels comme aux consommateurs. La fabrication, à 75% française, bénéficie d'ailleurs du label Origine France  Garantie. C'est sur cette logique que la pme avait noué un accord très efficace avec le Slip français il y a quelques années. Aujourd'hui, cette dernière activité pèse 30% des 6 M€ de ventes réalisées par Lemahieu sur le dernier exercice (clos fin juin). Le reste de la production se déploie entre du sous-vêtement classique, du sous-vêtement chaud, des produits paramédicaux (cosmétotextile, produits pour l'incontinence...) et une nouvelle gamme dessus-dessous plus sophistiquée et « mode ».

Si Edith Lemahieu et son mari Olivier Diers accompagnent pendant quatre mois les repreneurs, ils leurs laissent totalement la main. « Cela reste une entreprise familiale malgré tout », lance Edith Lemahieu, qui rappelle que deux de leurs enfants sont salariés dans l'entreprise (Salomé, en charge du développement produits et Sébastien).

Les nouveaux dirigeants ne dévoilent pas leur stratégie, mais indiquent leur philosophie : « offrir des vêtements bons pour l'Homme et bons pour la planète », décode Martin Breuvart, qui évoque aussi une envie de regrouper des acteurs du lin pour investir dans une filature dédiée.

 

 

 

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