Ligne 7 s'installe à Pictanovo

Timothée Donay, Loïs Rocque, Juliette Nicolas et Benjamin Vié. Les quatre associés ont quitté Paris pour implanter leur jeune entreprise cinématographique chez nous. Premier objectif : développer ! 

Le distributeur, programmateur et depuis peu producteur de longs-métrages Ligne 7 a quitté Paris début septembre pour les locaux de Pictanovo. Créée fin 2016, elle a démarré son activité dans la capitale mais affichait son siège social à Dunkerque. Dès le début, Timothée Donay (originaire de la région) et ses trois associés Loïs Rocque, Juliette Nicolas et Benjamin Vié savaient qu'ils implanteraient Ligne 7, un jour ou l'autre, en Hauts-de-France. "C'est la troisième region française cinématographique en terme de tournages. Il existe ici tout un écosystème dont nous pourrions profiter pour développer nos projets en région, sur tout le territoire national et au-delà des frontières", explique Timothée. Des projets, ils en ont quelques-uns dans leurs bobines : la distribution du film canadien Werewolf (leur premier contrat), Des clics de consciences mais aussi la programmation en salles des films L'eau sacrée ou encore Jungle. Leur plus grosse réussite à ce jour est le documentaire La Terre du cœur qui dépassera les 20 000 entrées avant fin 2018, estime Timothée. Loin des blockbusters donc, mais "des réalisations qui correspondent à nos valeurs, qui ont du sens et qui véhiculent des idées fortes", renchérit Loïs.

En quête de financement

Ligne 7 cherche à faire du cinéma un "lieu de rencontre", et de leur entreprise un "laboratoire ouvert" aux acteurs du secteur de l'image en région. Mais pour cela, il faut des fonds. Depuis sa création, Ligne 7 ne compte que sur les fonds propres de ses fondateurs (45K€) et des recettes tirées des tickets d'entrées des productions. Ce qui est loin d'être suffisant. Les dirigeants comptent solliciter le Centre national du cinéma et de l'image animée pour une éventuelle subvention. "Le milieu du cinéma est un secteur où il y a beaucoup de financements étatiques mais pour y prétendre il faut être connu”, regrette Loïs, qui indique rechercher de l'accompagnement pour se développer. Et qui ne se risque pour l'heure à aucune projection de chiffre d'affaires.