L'immobilier de l'IRD prend racine

Ci dessus le programme Jardin d'eau, à la Pilaterie Ci dessus le programme Jardin d'eau, à la Pilaterie

En dix ans, le pôle immobilier de l'IRD a pris une place de choix dans l'aménagement de sièges et de parcs d'activité. Avec un grand cru 2019 avant les interrogations de 2020.

Voilà 10 ans que le groupe de capital-développement régional IRD s'est lancé dans l'immobilier d'entreprise. A l'époque, son intervention permet de réussir l'implantation du siège de Bayer à Eurasanté. Depuis, l'activité a bien prospéré pour devenir un des piliers de l'activité de l'IRD. Les opérations majeures se sont succédé, avec par exemple les sièges d'Eiffage, KPMG, Kiloutou ou Suez. Les projets sont pensés non comme des simples programmes immobiliers mais comme « le développement de véritables lieux de vie, ancrés dans le tissu urbain, interconnectés avec les stratégies territoriales », explique Marc Verly, ex DG de l'IRD et toujours président du pôle immobilier. « Nous pensons chaque opération via une approche globale, intégrant les enjeux humains, business, mais également les évolutions de la ville, des usages, des technologies et des mobilités », renchérit Alex Marchal, directeur du pôle. Le pôle immobilier de l'IRD comprend quatre grands outils : Batixis, filiale d'investissement, présente dans 25 SCI, Avenir & Territoires, qui rassemble plusieurs foncières immobilières, Aménagement & Territoires, spécialisée dans l'offre foncière en parcs d'activités, qui a déjà à son actif 52 ha aménagés, et enfin Forelog, qui déploie des logements locatifs pour cadres en mobilité avec 70 logements gérés.

La formule est gagnante à en juger par le bilan de cette décennie immobilière : les actifs tangentent désormais les 300 M€, pour 65 opérations en portefeuille, et 82 000 m2 de surfaces louées. L'IRD porte 15 ha en aménagement et héberge 30 PME sur ses parcs d'activité. L'année 2019 aura elle-même été un grand millésime : le pôle immobilier de l'IRD aura investi 37 M€ en un an (+17,4%).

Programme emblématique, le « Jardin d'eau », sur le parc de la Pilaterie, à l'articulation des villes de Marcq, Villeneuve d'Ascq et Wasquehal. Sur cette zone d'activité défraîchie, le groupe a réalisé un ensemble novateur, avec des bâtiments en bois éco-conçus sur un site verdoyant de 6 ha. Une véritable vitrine sous la griffe du cabinet d'architectes GBL  Architectes et JVC Architecture, pour un investissement global de 60 M€ . Une première tranche est déjà livrée, avec un premier bâtiment de 4000 m2 qui accueille le siège de Kiloutou, doté d'une réserve foncière permettant de construire 6000 m2 supplémentaires. Un autre bâtiment de 7000 m2 héberge les sièges de Movitex, Suez, le comité régional de tourisme et les restaurants Carmen et Dubble. Une deuxième tranche est engagée d'ici à 2023, avec au menu un restaurant sur pilotis, le Rest'eau (inauguré au pire moment, le 5 mars, juste avant la crise), et surtout un ensemble de 21 000 m2 de bureaux. De quoi accueillir un nouveau siège d'envergure quand le marché sera reparti. Le Jardin d'eau, qui rassemble quelque 700 salariés, a vocation à en réunir plus du double à l'issue du programme.

Le pôle immobilier a d'autres cartouches avec la livraison imminente du nouveau site de l'Etablissement français du sang (7900 m2 sur Eurasanté), le restaurant panoramique au sommet de l'immeuble Swam (Euralille), la création d'un parc tertiaire Napoléon à Hellemmes, un parc d'activités à Halluin ou encore l'hôtel d'entreprises Helios à Anzin sur le site des rives créatives de Valenciennes.

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