L'insolent succès des business clubs

Pour ses dix ans, le réseau des business clubs a réuni plus de 1 200 patrons à Lille Grand Palais pour entendre Michel Platini Pour ses dix ans, le réseau des business clubs a réuni plus de 1 200 patrons à Lille Grand Palais pour entendre Michel Platini

Dix ans après son lancement à Valenciennes, le réseau des Business clubs a fait la preuve de sa réussite. Il veut réitérer via des clubs d'afterwork, cette fois.

 

 

Comment expliquer la présence de 1 220 patrons réunis un midi de semaine de mai à Lille Grand Palais ? Certes, une affiche alléchante, avec le très rare Michel Platini, mais surtout une formule de réseau très huilée, qui fêtait ses dix ans dans le temple régional de l'événementiel. Une belle consécration (et même une standing ovation) pour son fondateur Olivier Talbert qui a su trouver un concept particulier de clubs dans un univers patronal pourtant déjà dense en réseaux de toutes sortes. De grands témoins qui viennent plancher en toute simplicité devant des chefs d'entreprise (80 en moyenne par club) autour d'un repas, les participants pouvant demander à être placés pour nouer des liens spécifiques. Signe de la fidélité des dirigeants aux business clubs, le taux de renouvellement dépasse 90%, malgré une adhésion à 1 600 € hors repas. Olivier Talbert raconte même que la moitié des 110 noms de son tout premier plan de table sont encore de l'aventure.

"Créateurs de liens"

Comment expliquer cette recette gagnante ? Pour lui, la plupart des membres viennent rencontrer leurs pairs, « pour faire du business ou pas », mais dans une forme d'ADN sportif, à la bonne franquette, en quelque sorte. « On a une vraie fidélité, ils apprennent quelque chose et ils viennent passer du bon temps. On est des créateurs de lien». Et avec un vivier de 1 200 intervenants mêlant sport, business et politique, dont certains sont devenus des amis avec le temps, comme Henri Leconte, Gérard Holtz ou Jean-Louis Debré, raconte Olivier Talbert. D'autres ont été très rares mais particulièrement marquants comme Gérard Mulliez avec Michel-Edouard Leclerc. Le dirigeant a bon espoir d'accrocher Roger Federer ou Nicolas Sarkozy parmi ses prochaines têtes d'affiche.

Les crises successives, Brexit, Covid, Ukraine, n'ont pas entamé la dynamique, au contraire. « Je n'ai jamais signé tant d'adhésion ou de contrats de franchise que pendant le Covid », sourit Olivier Talbert, qui évoque encore une croissance à deux chiffres. Selon lui, les réseaux se distinguent en plusieurs catégories : les caritatifs, de type Lion's ou Rotary, ceux qui font évoluer le manager, tels le CJD ou les clubs APM, les clubs sectoriels, qui donnent des informations professionnelles. « Des clubs business, il n'y en a pas tant que ça », estime Olivier Talbert. Les BNI visent plutôt des TPE et artisans alors que son réseau se concentre sur des entreprises plus grosses. 55% des membres sont propriétaires de leur entreprise. Après les 38 Business Clubs (dont 32 en franchise), qui nécessitent une assise territoriale suffisante, le réseau déploie un nouveau concept depuis 2021, les clubs « Business Time », de 25-30 personnes. Il s'agit cette fois d'une rencontre d'afterwork (17h30-19h), avec un expert local qui va dérouler cinq conseils (bien gérer sa trésorerie, éviter un prud'homme, ...) et bien sûr un moment de convivialité autour d'un verre. Le business plan vise ni plus ni moins de créer 596 clubs à horizon 2028, dont 50 dans les deux ans dans les Hauts-de-France. A suivre !

Tags: