L’international, une recette gagnante pour Pâtisserie des Flandres
En 2010, la spécialiste de la gaufre se lance à l’international. Elle s’exporte aujourd’hui aux Etats-Unis, en Europe et depuis peu en Asie. Avec un coup d’accélérateur en 2020, où l’export a gagné 10 points en un an.
C'est par hasard que débute l'aventure internationale de Pâtisserie des Flandres. Le fabricant de gaufres participe en 2010, comme à l’accoutumée, au Salon international de l’agroalimentaire de Paris, le SIAL. Benoît Rousseau, le fondateur, y fait la rencontre d’un acheteur américain. Un tournant dans la vie de son entreprise. « C’était le dernier jour du salon. on était sur le départ, en plein dans les cartons. Il a goûté nos gaufres et les a trouvées « amazing! », sourit Benoît Rousseau. Il a tout de suite passé commande ». Direction Manhattan, dans les rayons des enseignes Fairway, pour les petites gaufres fourrées nordistes. Cette première expérience outre-Atlantique n’aura duré qu’un an. « Mais assez pour que l’on prenne conscience qu’on avait là un levier important pour l’avenir », raconte le patron, aujourd’hui accompagné de son fils Antoine (à droite).
Rapidement, la Pme se met alors en quête de marchés internationaux potentiels. Sa stratégie ? « Pointer les pays où les revenus sont assez élevés pour s’offrir nos gaufres ; les Etats-Unis et une partie de l’Europe dont les pays scandinaves », détaille-t-il. Dans la foulée, Pâtisserie des Flandres se dote d'un département export et se fait accompagner par la Team France Export en région. Avec ses équipes, l’entreprise mène des études de marché, identifie les tendances de consommation des pays cibles et met au point des recettes adaptées. Ainsi en 2014, l’entreprise innove avec l’Adrianor, centre technique agroalimentaire à Tilloy-lès-Mofflaines, et invente des gaufrettes crackers au goût neutre pour le marché outre-Atlantique et toute une gamme bio de gaufrettes Croc’légumes pour l’Allemagne. Au fil des années, Pâtisserie des Flandres s’affirme dans le monde et s’exporte désormais jusqu’en Chine.
Démarchage en plein Covid
Pour développer et pérenniser son activité hors des frontières, le pâtissier régional mise gros sur les rencontres professionnelles lors des salons. Un vrai casse-tête pendant le confinement. Privée de tout déplacement, l’entreprise familiale est tout de même parvenue à nouer des contacts et à signer des partenariats à distance, notamment au Japon. « Ça n’a pas été simple car nos clients en France sont fidèles (GMS, grossistes, municipalités et plus récemment traiteurs et restaurateurs, ndlr) mais c’est moins le cas à l’étranger, admet Benoît Rousseau. Le maintien des liens et la prospection à distance ont été une expérience nouvelle pour nous. Nous avons dû nous équiper en outils numériques en très peu de temps pour assurer nos échanges en visio ».
En dépit de ce contexte très difficile, Pâtisserie des Flandres a affiché une activité à l’export en forte croissance. L’an dernier, celle-ci a représenté 25% de ses 5 M€ de ventes, contre 15% avant Covid. « L’export nous a bien sauvé la mise en 2020 car notre activité nationale tournait au ralenti. C’est le résultat de tout le travail fourni ces dernières années, note le dirigeant. L’international n’est pas de tout repos, ça demande de la patience et beaucoup de persévérance, mais ça paye ! C’est devenu un vecteur essentiel pour notre entreprise ». Cette année, la société reprendra le chemin des salons internationaux. Benoît Rousseau, à la tête de 36 salariés, s’attend à retrouver un niveau d’activité semblable à celui de 2019. A court terme, il prévoit de renforcer la présence de Pâtisserie des Flandres en Europe, principalement en Allemagne, et au Royaume-Uni.
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