L'IRD se prépare à l'après-crise
Après le deuxième meilleur exercice de son histoire, l'IRD se met en position d’accompagner un tissu économique en transitions.
L'époque des résultats est compliquée : comment lire la performance de 2019 quand on sait que 2020 sera une année totalement hors norme du fait de la crise sanitaire ? C'est l'exercice auquel s'est livré l'IRD, pour une ultime fois sous la présidence de Gérard Meauxsoone, qui passe la main à Jean-Pierre Letartre pour un mandat de 5 ans (photo). L'IRD aura ainsi dégagé un résultat net consolidé de 9 M€ dont 6,5M€ part du groupe, pour un to- tal de bilan de 353 M€. L'ensemble des activités a très bien performé : Nord Création a battu son record avec 14 investissements, totalisant 2 M€. L'ensemble de l'activité de capital-investissement aura injecté 20 M€ en Hauts-de-France pour 47 opérations, 49,1 M€ toutes régions et tous outils cumulés. 2019 aura notamment été l'année de lancement d'IRD Entrepreneurs, avec deux premiers investissements, Iris Informatique et Faber. L'accompagnement monte aussi en régime, tant en recherche de financement qu'en transmission (7 entreprises pour 37,3 M€). L'immobilier d'entreprise aura de son côté mobilisé 42,5 M€ d'investisse- ment, avec un portefeuille de 65 opérations.
Et 2020 ? Thierry Dujardin, directeur de l'IRD, reconnaît une grande incertitude sur le rythme de reprise de l'activité. Par prudence, l'assemblée générale a choisi de ne pas distribuer de dividende cette année pour préserver la ressource au service des projets régionaux. Il est question notamment d'un engagement particulier pour l'assurance crédit et le crédit inter-entreprise en lien avec le FRG. Le courant d'affaires (deal-flow) est clairement en retrait, avec un trou d'air dans la profession spécialement notable auprès des créateurs et start-uppers, admet Thierry Dujardin, tout en soulignant un niveau d'activité significatif. « au 30 juin, on a déjà décaissé ou on est en cours de décaissement de 10 M€ dans des dossiers de qualité ».
Entreprises & cité ... de la reprise
Le campus patronal de Marcq-en-Barœul s'est retrouvé à l'arrêt pendant la période de confinement, les collaborateurs en chômage partiel pour les uns (cité des échanges) ou en télétravail. « Une période étonnante où on passe beaucoup plus facilement les barrières », note Thierry Dujardin. L'occasion pour l'ex maison des professions de lancer un projet de plateforme collaborative, baptisée Cité de la reprise, déployée sur cinq thématiques sur LinkedIn: les solutions pour l'emploi, pilotées par une équipe d'Alliance Emploi, autour du prêt de personnel, sur la base du volontariat. « C'est très innovant pour les entreprises, il y a un gros travail d'acculturation », explique Paul Damestoy, président du pôle conseil de l'IRD et coordinateur de la cité de la reprise ; la qualité de vie au travail et la prévention, groupe animé par le Medef ; l'engagement RSE, un sujet de moyen terme, sous le pilotage du réseau Alliance, « mais c'est le bon moment de faire entrer ce genre de démarches dans nos pme » ; les solutions de financement ; enfin, la thématique de la production de proximité : les équipes ont lancé un sondage exhaustif auprès de toutes les participations de l'IRD afin de pouvoir construire une offre régionale permettant de proposer des biens et services réalisés dans la région plutôt qu'à l'étranger ou l'autre bout du pays. En 15 jours seulement, la plateforme comptait déjà 817 membres. « Faisons confiance aux acteurs. A la démocratie, il faut accoler la décentralisation et la confiance. Nous, nous poussons notre caillou, en toute indépendance », commente Jean-Pierre Letartre.
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