Logiciel de santé : Bow Medical accélère avec Regain 340

Bow Medical, le spécialiste de l’informatisation des soins critiques vendra bientôt ses solutions en Grèce. Pourquoi ? « Parce que si nous sommes capables de gérer un tel dossier sans en connaître la langue, nous pourrons le faire partout ! », s’amuse Dominique Mercier, président de l’entreprise. Le projet est en réalité très sérieux. Il illustre la nouvelle stratégie de la PME qui, depuis sa création en 1999, n’avait pas nourri de réelles ambitions de développement, malgré la pertinence de sa technologie. Sa reprise il y a trois ans par l’actuel dirigeant a changé la donne. Dominique Mercier a décidé dans un premier temps de s’adosser à un distributeur. En l’occurrence, le fabricant allemand de matériel médical Dräger qui, contrairement à ses concurrent GE ou Philips, ne disposait pas de solution logicielle adaptée. Il a aussi décidé d’ouvrir son capital, détenu par Extens, un fonds dédié à la santé digitale, à Regain 340, le fonds commun créé par le Crédit Agricole Nord de France, son homologue de Brie Picardie et la Caisse d’Epargne Hauts-de-France, et dont la gestion est assurée par Turenne Group. Annoncée le 19 avril dernier, cette opération – dont les détails n’ont pas été dévoilés – financera les futurs développements de Bow Médical, en France comme à l’international. Les marges de progrès sont importantes. Etonnamment, seuls 50% des services de réanimation disposent d’un logiciel de suivi des soins. "En europe, le marché est estimé à 450 M€", souligne Dominique Mercier.

Or la crise de la Covid a révélé les failles et les limites du système. Les ser-vices accéléreront-ils leur mutation informatique une fois le calme revenu ? C’est le pari de Bow Medical, qui se prépare à une année 2022 « intense », selon son dirigeant. Grâce à la collaboration avec Dräger, l’entreprise a en plus de nouvelles perspectives en Europe, mais aussi en Inde, ou en Amérique du Sud. De quoi réveiller le chiffre d’affaires de l’entreprise, qui devrait quasiment tripler d’ici quatre ans pour atteindre 18 M€ Ses effectifs, 66 personnes aujourd’hui (contre 18 il y a trois ans), devraient suivre la même courbe pour avoisiner les 100 personnes à terme.