Loisirs indoor : le patron de Koezio tire la sonnette d'alarme

Bertrand Delgrange estime que sans plan de soutien spécifique, la filière du loisir indoor en France ne peut survivre. Soit 2000 entreprises dans l'Hexagone.

« Tous les acteurs de loisirs indoor de la métropole Lilloise ont besoin de votre soutien pour que les activités de loisirs indoor ne soient plus les grandes oubliées de cette crise sanitaire et économique ». Bertrand Delgrange, fondateur des parcs indoor Koezio (200 salariés, 750 000 visiteurs/an) tire la sonnette d'alarme pour son secteur d'activité, qui représente 2000 entreprises en France, 12 000 salariés et 90 millions de visiteurs par an. Selon lui, de nombreux PGE ont déjà été consommés et une dizaine d'établissements du secteur a déjà déposé le bilan.

« Allons nous devoir licencier une grande partie de nos collaborateurs pour pouvoir rembourser nos PGE et survivre à 2021 ?» interroge crûment le dirigeant nordiste. Expliquant que son activité, très capitalistique, génère des charges incompressibles (avec notamment de très importantes surfaces foncières) correspondant à 70% du chiffre d'affaires, il estime que le gouvernement « doit prendre en compte les spécificités de nos activités et tous les acteurs de loisirs indoor demandent la mise en place d’une aide spécifique visant à accompagner la reprise en 2021»

« Nous ne pourrons pas survivre avec les aides actuelles »

Bertrand Delgrange note en outre que sa filière est très saisonnière avec une haute saison en automne et la basse saison l'été. « Les grands Parcs d’attractions extérieurs à l’instar de Disneyland, Puy du Fou, Astérix sont spécifiquement écoutés - tant mieux pour eux. Leur saison est de toute façon terminée et ne reprendra pas avant le printemps prochain. Mais les espaces de loisirs Indoor sont complètement ignorés ! Nous ne pouvons pas survivre avec les aides actuelles. »

Le dirigeant a créé juste avant le second confinement un mouvement d'entrepreneurs de loisirs indoor, baptisé Anti Panic Club, pour conforter l'action des syndicats professionnels « qui font le maximum mais en ordre dispersé ».

Il interpelle aujourd'hui les pouvoirs publics sur plusieurs points. Quid des PGE impossibles à rembourser ? Comment maintenir le chômage partiel à 100% pour toute l'année 2021 ? Et enfin, quel fonds de sauvegarde pour aider le secteur ?

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