Meert : Le choix du luxe
«A l’échelle du temps, 3 mois de fermeture, c’est très peu, sauf pour les entreprises fragilisées avant”. Thierry Landron sait de quoi il parle. La maison Méert remonte à 1677. Avec des hauts et beaucoup de bas dans cette pâtisserie emblématique s'il en est. Ainsi quand la propriétaire des lieux, Flore Cardon, décide de saboter les équipements en cuivre et de les jeter dans la Deûle quand les Allemands envahissent Lille en octobre 1914 et requisitionnent toutes les matières premières. Elle fera un séjour en prison et subira plusieurs lourdes amendes. Un quart de siècle plus tard, Lille est à nouveau envahie, et un des fils Cardon envoyé au STO en Allemagne. Les propriétaires ont changé, mais l'identité demeure. « On a des racines profondes », insiste Thierry Landron qui, depuis 1996, tient les rênes de Méert et l'a beaucoup développée. « On était une maison artisanale, aujourd'hui on est une maison de luxe ». Crise de la covid-19 oblige, des évolutions envisagées avant ont été accélérées, comme l'installation d'un guichet click and collect ou le développement de « personal shopper », autrement dit des salariés chargés d'accueillir des clients pendant leur parcours dans la boutique, pour organiser et alléger l'attente. « On est dans le plaisir. on va rebondir. Je ne suis pas inquiet à long terme », dit le dirigeant, à la tête d’une centaine de salariés.
Ces entreprises qui ont survécu à tout
Le secret de Rabot Dutilleul : gouvernance et valeurs
Winckelmans : montée en gamme et international
Descamps, une centenaire en bois massif ... et digitale
1918 : L'appareil de production de Roubaix totalement à sac
Looten : une adaptabilité à toute épreuve
Jean Caby : morte à ... 99 ans
Beck Industries : le projet d'entreprise avant la famille