Mobilité durable : trois exemples de pépites régionales
Le pôle d'excellence des mobilités durables a vocation à susciter un nouveau souffle entrepreneurial. Trois exemples d'entreprises créées dans son sillage, Plume Mobility, Phoenix Mobility et Slide. Découverte.
Plume Mobility, fournisseur de micro-mobilité de fonction
Doter les entreprises de micro-mobilité : c’est le credo de Plume Mobilité (ci-contre), créée en 2018 par Fabrice Furlan, ancien patron de la marque Oxelo de Decathlon. L’entrepreneur de 46 ans, par ailleurs président de la fédération nationale des professionnels de la micro-mobilité électrique (FPMM), entend « donner un nouveau sens et une dimension environnementale à la micro-mobilité (trottinettes et vélos, ndlr) ». Son offre : fournir aux entreprises, dès 35€ HT par mois, une solution clé en main et sur-mesure de mobilité pour leurs salariés. Le package comprend les engins électriques ou mécaniques, les stations d’accueil, l’application de gestion de la flotte, l’assurance, ainsi que la maintenance et le SAV sur site. Plume a déjà convaincu Décathlon, Midas ou encore Boulanger, mais aussi des hôtels dont un à Marseille. La société, lauréate du réseau Entreprendre Nord 2021, a vu sa commercialisation chahutée par la crise mais s’attend à un rebond dans les prochains mois.
A l’automne, elle installera une flotte pour les salariés du parc de la Haute-Borne à Villeneuve d’Ascq. Outre la fabrication de ses engins par des partenaires européens, la jeune pousse a voulu s’entourer « d’un écosystème très riche et surtout très local ». Ses stations d’accueil sont créées chez Siem à Lambersart, ses cartes électroniques chez Eiffage Energie Systèmes - Electronique à Verquin, et l’appli mobile est développée par une société lilloise.
Phœnix Mobility met Les voitures thermiques au courant
Cinq jeunes associés en 2018, 30 salariés fin 2021 et une projection à 100 fin 2024 : c'est la feuille de route de la start up Phœnix Mobility, qui se partage entre Valenciennes, son siège, Paris et Grenoble, son centre de R & D. La société réalise du retrofit de véhicules thermiques, autrement dit elle les transforme en véhicules 100% électriques. Le coût s'étage entre 15 et 30 K€ par véhicule mais sa conversion lui apporte 10 à 20 années de longévité supplémentaire. La cible : les véhicules professionnels et les flottes de collectivités, soit un potentiel de 100 000 véhicules d'ici à 2025. Phœnix Mobility conçoit elle-même son pack batteries, le diffé- rentiel, la partie logicielle et l'électronique embarquée. « On ne veut pas être dans la course à l'autonomie », relève Wadie Maaninou, l'un des associés : les véhicules affichent seulement 200 km d'autonomie, mais un niveau bien suffisant pour les véhicules professionnels, qui circulent en zones urbaines et péri-urbaines. Phœnix a déjà converti 30 véhicules, faisant ainsi la preuve de concept (POC). L'objectif affiché est de monter à 3 000 conversions en 2023 et 10 000 un an plus tard. Une levée de fonds de « plusieurs millions d'euros » est en cours de négociation.
Slide allie mobilité urbaine et plaisir de la glisse
A Transalley, Pascal Laye et son associé Thomas Majerus développent un engin électrique « inédit » : le R.B One. La géométrie directionnelle d’Ackermann(qui évite le glissement des roues en suivant une courbe), l’in- novation pendulaire ou encore la motorisation débrayable (moteur sans traînée magnétique) sont autant d’innovations qui donnent son caractère « révolutionnaire » au road bord de la jeune société Slide. « Notre volonté est d’offrir les mêmes sensations de glisse que celles ressenties sur la neige ou sur l’eau », explique Pascal Laye, qui partage la passion des sports de glisse avec son associé. La production du R.B One débutera avant la fin de l’année, pour une commercialisation espérée avant l’été 2022. Produit premium, il sera affiché à 1500 € pour le modèle standard et 1 800€ pour le modèle racing à double motorisation. Le premier pourra atteindre une vitesse maximale de 25 km/h et le second 45km/h, voire plus. Autonomie: 50 km en moyenne.
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