Nicolas Brien est le nouveau visage d'Euratech : « L'ambition ? Jobs, jobs, jobs ! »

A 32 ans, ce diplômé en finance internationale quitte la tête de l'association France Digitale pour prendre les rênes d'Euratechnologies, à compter du 5 juillet, en remplacement de l'emblématique Raouti Chehih. L'occasion de rencontrer celui qui sera le nouveau visage de ce temple du numérique.

 

Nicolas Brien, qui êtes vous ? 

Je dirige pour encore quelques jours (interview réalisée le 23 juin) France Digitale, une association de 2000 start up, une centaine de fonds de capital investissement et une centaine de grands groupes. J'ai étudié la finance internationale à la Columbia University de New York. Puis j'ai eu envie de travailler au service de l'intérêt général, ce qui m'a conduit dans un cabinet ministériel entre 2012 et 2014, puis à la direction du pôle société chez Kantar TNS (Sofres), avant de devenir directeur Amérique Asie pour la Fondation de l'école Polytechnique, pour lever des fonds pour le plateau de Saclay.

Pourquoi quitter France Digitale ?

Euratechnologies est un immense honneur, une immense responsabilité, les Lillois peuvent être très fiers de ce qui est devenu le premier lieu d'innovation d'Europe. Rendez vous compte, c'est quatre fois la Station F, deux fois la Factory de Berlin ! 

Connaissiez-vous notre région ? 

France Digitale n'est pas Ile-de-France Digitale ! Beaucoup de nos adhérents sont de cette région, comme OVH, Vekia, Vade Secure, Exotec, bien d'autres.  Dans un genre très éloigné des startups, je confesse une addiction aux fromages de l'Avesnois, notamment la célèbre boulette d'Avesnes !

Quelle est votre feuille de route pour les prochaines années ? 

L'ambition est de cadrer avec le plan stratégique triennal : jobs, jobs, jobs ! Il faut qu'Euratechnologies soit le plus gros pourvoyeur d'emplois durables et non délocalisables de cette région. Elle en a le potentiel. Ensuite, il est essentiel que le premier lieu d'innovation en Europe fasse rayonner Lille au-delà des frontières, favorise les implantations internationales, dans un contexte post-Brexit. Enfin, la troisième priorité est la création d'un des plus gros fonds de pré-amorçage d'Europe, Euratech Venture. Nous avons la conviction que les jeunes entrepreneurs ont besoin de moyens, tout particulièrement ceux qui se positionnent dans la deeptech. 


Votre parcours comporte des engagements politiques marqués au parti socialiste. Etes-vous toujours en politique ? 

Je n'ai plus d'engagement partisan depuis 2017, et ça ne me manque pas. Euratechnologies est une structure où la politique n'a pas sa place. Son conseil de surveillance accueille des élus de toutes sensibilités qui travaillent très bien,  dans le sens de l'intérêt général. 

Recueilli par OD