Norampac Avot-Vallée revendu à un fonds américain

Quand on entend "fonds d'investissement", l'inquiétude n'est jamais loin. Pas à Blendecques. L'usine Norampac Avot-Vallée, ex filiale à 100% du groupe canadien Cascades vient d'être entièrement cédée à la société d'investissement Open Gate Capital. Un opérateur financier qui ne s'est lancé dans le secteur du papier que depuis 2010, avec le rachat d'une entité de Stora Enso en Finlande. Mais la structure, à travers son représentant français, a donné des gages solides aux salariés avec un triple engagement sur le maintien des droits acquis et des effectifs, soit 160 postes, et des projets d'investissements, même si leur montant et leur calendrier n'est pas précisé. En outre, le directeur général de l'usine, Laurent Glachant, est confirmé dans ses fonctions ainsi que le management.

"On est tout à fait sereins car on nous a fait participer au projet, nous avons pu poser toutes les questions que nous voulions, Open Gate a apporté toutes les garanties", se réjouit une représentante du comité d'entreprise tout juste élu, qui s'est fendu d'un avis franchement positif. L'opération permet aussi à Cascades, engagé dans une réduction de sa dette et une simplification de ses actifs, à concentrer sa branche Norampac en Amérique du Nord. "Il était plus stratégique pour le groupe de céder l'usine d'Avot-Vallée à une entreprise ayant la capacité d'en assurer le développement et la pérennité", a déclaré Marc-André Dépin, président et chef de la direction de Norampac.

La cession n'est pas anodine. L'usine est un des gros opérateurs de la filière papier en région. Produisant sur une base de fibres 100% recyclées, elle est leader français dans la production de "testliner" blanc, utilisé pour le papier doublure. L'unité en sort 145.000 tonnes d'énormes bobines tous les ans.