Les ports régionaux en forte croissance

François Lavallée, président de la CCI Littoral Hauts-de-France, Stéphane Raison, président du directoire de Dunkerque-Port, Bruno Fontaine, président de Norlink Ports et Philippe Hourdain, président de la CCI Hauts-de-France. François Lavallée, président de la CCI Littoral Hauts-de-France, Stéphane Raison, président du directoire de Dunkerque-Port, Bruno Fontaine, président de Norlink Ports et Philippe Hourdain, président de la CCI Hauts-de-France.

Le travail de l'association des ports des Hauts-de-France commence-t-il à fructifier ? C'est ce que semble avancer Norlink Ports qui promeut depuis 2 ans les ports régionaux et la vingtaine de plateformes multimodales à l'international. "Les choses évoluent", se réjouit le président de la CCI Hauts-de-France Philippe Hourdain lors de la conférence de presse tenue le 27 septembre à Lille.

Les résultats notamment en terme de trafic fluvial et ferroviaire en témoignent : +11% l'an dernier pour les ports de Lille et déjà +30% sur les 8 premiers mois de 2018 pour la plateforme multimodale Delta 3. Et "à Dunkerque, le trafic conteneur a atteint les deux chiffres de croissance depuis le début de l'année", renchérit le président du directoire du port de Dunkerque.

Côté investissements, les dossiers se poursuivent. Le port de Calais recevra entre 600 et 700 M€ et le terminal de Valenciennes une dizaine de millions d'euros pour ses travaux d'extension qui devraient permettre d'atteindre les 120 000 EVP (contre 80 000 aujourd'hui). Quant aux ports de Lille, ils investiront 130 M€ dans les années à venir. 

"De nombreux défis à relever"

Mais Norlink Port a encore du chemin à parcourir avant de transformer la première façade portuaire maritime de France, et plus largement les Hauts-de-France, en hub portuaire et logistique de l'Europe du Nord-Ouest. D'après Philippe Hourdain, "ce qui reste à faire est immense, nous avons de très nombreux défis à relever." Dont celui de maintenir une certaine compétitivité et une fluidité du trafic après le Brexit prévu en mars prochain.

Les enjeux sont colossaux : 70% des échanges actuels entre la Grande-Bretagne et la France s'effectuent par le Tunnel sous la Manche et les ports de Calais et de Dunkerque. Lesquels ne seraient plus exclus du nouveau corridor maritime de la Commission européenne, selon le président de l'association, Bruno Fontaine. Celle-ci prévoit, entre autres, de former les entreprises en relation avec la Grande-Bretagne au dédouanement de leurs marchandises. Une mission qui devra être mise en place très rapidement, les adhérents de Norlink Ports le savent, le temps est compté...