NSL lance son centre pilote pour les aliments santé

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La plateforme Purifunction répond à un besoin fort des industriels du pôle de compétitivité Nutrition-Santé-Longévité. Pourquoi ? Car la consommation des aliments santé se développe au rythme de 20 % par an. Leur bienfaits sont mis en avant par des allégations santé issues de recherches cliniques. Allégations étroitement encadrées depuis 2007 par la réglementation européenne. Etienne Vervaecke, animateur du pôle NSL, souligne "la claire volonté de la part des autorités de faire le ménage et d'exiger un niveau de preuve scientifique".

Pour se conformer à ces nouvelles exigences les industriels manquaient d'un centre d'essai, d'expertise et de production de lots. Création d'une SA en novembre, construction d'un bâtiment de 1600 m² : le projet structurant Purifunction comble ce manque. Il a levé 6,5 millions d'euros de fonds propres (industriels du pôle, investisseurs institutionnels et subventions) auxquels s'ajoutent 3,5 M€ de crédits bancaires.
Les industriels pourront ainsi externaliser certaines étapes comme l'extraction et la purification d'ingrédients actifs ou la production de lots précliniques. Directeur R&D chez Ingredia à Arras, Jean-Luc Simon sera l'un des utilisateurs du centre d'essai. "Cet outil va nous permettre de faire fabriquer des lots en pré-séries sans investir dans un matériel couteux utilisé sporadiquement." Le fabricant d'ingrédients de 200 salariés se félicite des économies futures réalisées sur le temps de transports et le groupement des opérations sur cette plate forme adaptée aux besoins de l'entreprise.

Le coût de ces prestations de ces services s'élèvera au minimum à 30 000 euros. Certains seront offerts dès 2011 pour les très petites quantités mais il faudra attendre le premier trimestre 2012 pour que l'entreprise atteigne son rythme de croisière. D'ici cinq ans, Purifunction pèsera 2,5 à 3 M€ de chiffre d'affaires avec vingt salariés.


Quatre régions et trois pôles réunis

Autre actu importante chez NSL : les résultats de l'appel à projets lancé en commun au printemps dernier par les régions Nord Pas de Calais (pôle NSL), Champagne Ardennes et Picardie (pôle IAR, agro ressources), et Wallonne (pôle Walagrim sur les agro industries). Parmi les trois projets retenus : Rubinov porté par Ingredia associée à la start up lilloise Bifinove pour un financement de 4,8 millions d'euros. " Ce projet va nous permettre de réaliser les études cliniques permettant de vérifier les propriétés de nouveaux ingrédients de régulation de la flore intestinale," précise Jean-Luc Simon. Autre projet : Glycachic (1,5 M€) porté par Finaler Leroux. Le semencier de Capelle en Pévèle Florimond Desprez ainsi que les laboratoires de l'USTL et de l'école d'ingénieurs agro LaSalle à Beauvais y sont associés. Glycachic porte sur les propriétés nutritionnelles de la chicorée mais devrait avoir des répercussions sur la filière dans son ensemble, au niveau industriel mais aussi agricole sur les modes de sélections végétales.

Un autre projet est en cours de financement pour deux millions d'euros : Mab Effect. Porté par le LFB (laboratoire français du fractionnement et des biotechnologies), il vise à améliorer les modes d'obtention des anticorps monoclonaux et offre des perspectives intéressantes dans diverses pathologies comme le cancer ou les maladies auto-immunes.

Le pôle NSL a offert aux acteurs des filières santé et agroalimentaire une prise de conscience de "pole position" régionale. Les liens entre la recherche et l'industrie se sont resserrés. Certains projets ont d'ors et déjà donné naissance à des entreprises comme IBD (Intestinal Biotech Developpement), prestataire de services spécialisée dans la sphère digestive, né dans le bio-incubateur Eurasanté (lire Eco 121 n°4).
Roquette mise sur les nutriments à base de micro algues, Lesaffre met au point des levures capables d'améliorer le transit intestinal, et Genfit développe ses solutions pour les pré diabétiques : "NSL offre une voie de diversification pour les industriels de l'agroalimentaire par le biais de l'accélération de leur investissement en R&D", affirme avec passion Etienne Vervaecke, à la tête d'Eurasanté et animateur du pôle. Plus que jamais, le thème fédérateur de NSL : est celui de la prévention.


113 projets labellisés pour 249 millions d'euros

Signe particulier du pôle de compétitivité NSL : parmi les entreprises adhérentes, on compte plus de PME (28) que de grands groupes (21). La raison est simple. Eurasanté a largement contribué à la naissance et au développement de pépites dans les domaines de la santé et des biotechs.

Depuis le lancement du pôle en 2005, 113 projets ont été labellisés pour un budget total de 249 M€. Mi octobre, 38 d'entre eux étaient financés pour un total de 134M€. 38 % de cette somme est issue de fonds publics : FUI, Agence nationale pour la recherche, Oseo, crédits européens et interrégionaux. Le reste étant financé par les laboratoires et les entreprises.
Hors la structure dédiée au pôle NSL (cinq personnes), l'animation du pôle est relayée par Eurasanté et ses 29 collaborateurs.

 

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