Oignons : Vitalis met les bouchées doubles
Une fusion entre six acteurs de l'oignon, une acquisition dans le sud, une nouvelle usine dans le Nord : le groupe de négoce en pommes de terre et oignons Vitalis opère une naissance en fanfare. A l'origine, cinq acteurs familiaux du secteur, déjà réunis via une filiale commune pour l'export, décident de pousser l'intégration. Après deux ans de maturation, le processs s'est achevé il y a quelques mois, en toute discrétion. En parallèle, une opportunité d'associer un nouvel acteur méridional spécialiste de l'oignon (haut de gamme), Sud Horizon, s'est présentée.
Objectif : 10% du marché français de l'oignon
C'est ainsi que Vitalis est né, regroupant les sociétés Bilaut (Wavrin), Loridan et Sermaplus (Violaines), Terréa (St Rémy de Provence), Négonor (Merville), et Sud Horizon (Mallemort). Soit un total de 200 collaborateurs, pour un chiffre d'affaires de 120 M€ et un poids très significatif sur le marché français : 210 000 tonnes de pommes de terre et 25 000 tonnes d'oignons et condiments commercialisés par an. Le groupe a achevé un investissement stratégique de 6,2 M€ à Merville, inauguré il y a quelques semaines : une nouvelle unité de conditionnement de 6000 m2 très modernisée, qui se substitue à un ancien site à Bavinchove, avec des capacités beaucoup plus importantes notamment en matière de calibrage, mais aussi un stockage beaucoup lus performant (stockage séchant et refroidissant). Francisco Moya, associé de Vitalis, indique que les volumes devraient passer sur le site de 12000 tonnes à 25000 tonnes « dans les trois à quatre ans ». Surtout l'unité, qui n'était spécialisée que dans les produits de gros volume pour la grande distribution peut désormais se positionner sur toutes les gammes, y compris premium. Elle emploie 16 salariés contre 10 auparavant. Désormais sous la bannière Vitalis, les négociants comptent tirer profit d'une visibilité et d'une force de frappe très supérieures. A court terme, Vitalis vise dans le seul domaine de l'oignon les 30 000 tonnes annuelles, soit 10% du marché français.
O.D.
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