Paris Normandie rentre dans le giron de Rossel-La Voix

Il n'y avait guère de suspense depuis quelques jours puisque l'intégralité des collèges de salariés de Paris Normandie avaient soutenu cette issue : le tribunal de commerce de Rouen a retenu l'offre de Rossel-La Voix pour relancer le quotidien normand à bout de souffle. 

C'est la fin d'un long feuilleton. Le quotidien Paris Normandie est cédé par le tribunal de commerce de Rouen au groupe de presse belge Rossel, propriétaire de la Voix du Nord. Son offre a été préférée à celle du grand rival belge de Rossel, IPM, qui se serait associé avec le patron sortant de Paris Normandie, Jean-Louis Louvel, très contesté par les syndicats.

Rossel-La Voix reprend 195 salariés sur 254 avec l'ambition de remettre sur pied un quotidien en grande difficulté, qui revendique un tirage de moins de 45 000 numéros (mais jusqu'à 60 000 le samedi), avec 7 éditions, ramenées à 4 pendant la crise de la Covid-19. Rossel pourrait repartir avec 5 éditions, mais ce point n'est pas tranché, puisqu'une étude préalable de lectorat sera conduite. « Ce qui ne marchait pas était le non-management, la non-considération des équipes, le non investissement dans le système de distribution et de publicité. On amène notre savoir-faire », explique à Eco121 Eric Berthod, qui devient président de la nouvelle structure, dotée d'un capital social de 3 M€.

La Voix du Nord s'était déjà portée candidate à la reprise de Paris-Normandie en 2017, mais l'opération avait été bloquée par le maintien d'un plan de continuation par l'ancien propriétaire Xavier Ellie.