Phildar repris par sa direction et la famille Mulliez

L'offre de la direction a été préférée aux deux autres. Seuls 86 emplois et 15 magasins sont préservés, tandis que 163 offres de reclassement sont proposées dans plusieurs enseignes de l'AFM. 

L'enseigne historique restera dans la famille. Ainsi en a décidé le 22 septembre le tribunal de commerce de Lille Métropole, appelé à trancher l'avenir de Phildar. En grosse difficultés et en pertes depuis des années, la société de fil à tricoter avait été placée en sauvegarde en juillet dernier. Trois offres se présentaient au tribunal dont celle portée par Eric Vandendriessche, assortie d'un plan d'investissement de quelque 12 M€, la meilleure offre (les deux autres proposaient 7 M€ pour l'une et 0,5 M€ pour la dernière). C'est d'ailleurs la candidature de reprise interne qu'avaient clairement soutenue les représentants du personnel. La CFDT avait au demeurant signé un accord sur le PSE le 7 septembre dernier, permettant aux salariés non repris de faciliter leur retour à l'emploi. Il prévoit notamment pas moins de 163 offres de reclassement en CDI dans les enseignes Pimkie, Grain de Malice et Rouge-Gorge, mais aussi des mesures de reclassement externe.

Le redémarrage de Phildar passe en effet par une très grosse cure d'amaigrissement, avec 117 départs. Seuls 15 magasins et 86 emplois sont conservés (dont 61 au siège de Neuville-en-Ferrain). Le plan prend appui sur trois axes, la fin du prêt-à-porter Phildar, le recentrage sur le fil à tricoter et la mercerie et le développement du négoce. La direction souligne que les efforts de redressements et de transformation du modèle économique portaient leurs fruits quand la crise de la Covid est intervenue, ruinant la relance de l'entreprise.