The Ring dopé par la crise sanitaire
Lille. Entre ville intelligente et e-commerce, la toute jeune start up cartonne pour créer des écosystèmes connectés au bénéfice du commerce de proximité.
Si la Covid-19 a bien dopé une jeune entreprise, c'est elle. The Ring est une start up lilloise montée il y a deux ans par d'anciens e-commerçants, Arnaud Trzybylski et Charles Dumon. Autour d'une application de type marketplace, the-ring.io. Un outil qui s'est avéré précieux pour apporter une réponse digitale aux commerçants plombés par les restrictions administratives. Déjà 3 000 d'entre eux sont référencés ainsi que 20 000 utilisateurs. L'idée ? Une application grand public permet aux clients, par géolocalisation, de découvrir les commerces dans leur périmètre, et d'avoir accès aux bons plans et aux produits proposés, avec la possibilité de commander directement en ligne. « Aucune data n'est collectée à des fins commerciales », insiste Arnaud Trzybylski. Une application professionnelle est quant à elle dédiée aux commerçants, gratuite mais dont une option payante (29 €/mois) permet d'interagir avec les clients par des notifications de bons plans et une présentation large des produits.
Le système se veut très simple d'usage pour un public pas naturellement connecté. Exemple, le commerçant est amené à prendre des photos de ses produits, que l'intelligence artificielle va accepter ou rejeter en fonction de la qualité graphique. Résultat, la mayonnaise prend très bien, soutenue par le climat général, et par l'appui du conseil régional à la digitalisation des commerces. Les dirigeants de la start up ont déjà signé plusieurs contrats de licence pour exploiter leur appli à Compiègne, Versailles, Paris V ou Mouvaux, tandis que les collectivités s'intéressent à l'outil pour bâtir une offre plus complète de smart city. Déjà la structure se trouve à l'étroit avec ses 11 salariés lillois sans compter les 25 collaborateurs chez les franchisés. Elle envisage de déménager rapidement pour faciliter la suite de son expansion, qui passera par de nouvelles implantations locales et dans les pays francophones. Une ambition confortée par une levée de fonds en cours, au-delà des investisseurs particuliers qui ont déjà rejoint l'aventure depuis.
A lire aussi : Saint Quentin lance une plateforme pour aider ses commerces indépendants
