La Banque des Territoires se veut au rendez-vous de la relance

"Il y a du répondant, sur des enjeux de territoires, de relocalisation industrielle, de redynamisation des centres villes, de décarbonation, de verdissement de flotte ! » Qu'on se le dise, la Banque des territoires, émanation en région de la Caisse des Dépôts et Consignation, dont elle est l'un des cinq métiers, est présente à l'heure de la reprise du pays, comme elle l'a été au pic de la crise sanitaire. C'est ce que martèle Olivier Camau, son directeur régional, qui souligne que « les capacités sont là, permettant de faire énormément. Notre enjeu est de faire arriver les projets ». En 2020, la Banque des territoires a joué à fond son rôle contra-cyclique : « 2020 ne nous a pas impactés en volume, au contraire ». Pas moins de 820 M€ mo- bilisés sur le champ du logement pour construire près de 5 400 logements neufs, mais aussi pour en réhabiliter 4000. La Banque est ainsi très engagée dans le plan de rénovation du bassin minier (ERBM), et avait du reste pris une participation stratégique chez Maisons & Cités en apportant 150 M€ au capital. « Les résultats arrivent », se félicite Olivier Camau, qui insiste sur l'enjeu de maîtrise d'ouvrage et de capacité opérationnelle, mais aussi d'accompagnement de la filière du bâtiment notamment en matière de réhabilitation thermique. En 2020, la Caisse aura aussi mobilisé 12 M€ pour alimenter le fonds d'urgence de 40 M€ créé avec la Région, les Départements et les EPCI. Un outil qui aura permis en 2020 le financement de 700 entreprises pour affronter la crise. La banque des territoires, ce sont aussi des investissements directs en fonds propres, soit 41 M€ en 2020, par exemple dans Ynsect, ou en 2021 dans Place-Ô-Marché (cf Eco121 n°111). La Banque des Dépôts envisage aussi d'entrer au capital de Nausicaa pour en favoriser le rebond. La banque travaille aujourd'hui à la création de foncières de revitalisation de centres villes. Un projet est très avancé à Dunkerque avec la S3D. Un autre, baptisé pour l'heure la Foncière du bassin minier, doit aussi se concrétiser sur le périmètre Béthune-Lens-Liévin-Douai, élargi à d'autres villes. Au-delà, la CDC et la Banque des territoires se veulent résolument au rendez-vous de la relance. Avec un appel à la cantonade : les capacités financières sont là, aux acteurs d'alimenter la turbine à projets. A bon entendeur !