Christophe Itier dévoile ses projets de réformes pour l'ESS

Damien Vandorpe, Christophe Itier, Grégory Lelong, invités du club Eco121 à Valenciennes, animé par O. Ducuing. Damien Vandorpe, Christophe Itier, Grégory Lelong, invités du club Eco121 à Valenciennes, animé par O. Ducuing.

Jeudi soir, Eco121 organisait à la CCI Grand Hainaut son Club Eco121 sur le thème « Entre vocation sociale et exigence de rentabilité, quel avenir pour l’ESS ? ». Autour de la table : Damien Vandorpe, directeur de Floralys Résidences (ex-directeur de la mutuelle Vauban-Humanis), Grégory Lelong, vice-président à l’insertion et à l’emploi de Valenciennes Métropole et le haut commissaire à l’Economie Sociale et Solidaire Christophe Itier. L’occasion pour ce dernier de dévoiler ses projets de réformes concernant ce secteur central pour l'économie du pays en général, et des Hauts-de-France en particulier (11,2% de l'emploi privé, 208 000 emplois).

Un Pacte de croissance pour l'ESS

Sur sa feuille de route, deux leviers majeurs. Le premier appelé « pacte de croissance ». Composé de 100 mesures, il s’articule autour de cinq volets ; la promotion de l’ESS auprès des décideurs et du grand public, la définition des leviers de croissance des entreprises de l’ESS (en déverrouillant par exemple quelques aspects de la réglementation), favoriser l’innovation sociale, faciliter la création et l’accompagnement vers les emplois de l’ESS et, dernier volet, promouvoir cette économie à l’échelle de l’Europe voire au-delà. Des fonds d’amorçage (constitués à partir de fonds privés) devraient être mis en place pour financer la croissance des entreprises de moins de 3 ans. « Un premier fonds d’une vingtaine de millions d’euros verra le jour d’ici à la fin de l’année. Il sera porté à une soixantaine de millions d’euros d’ici à fin 2019 », vise Christophe Itier. Les entreprises de plus de 3 ans devraient bénéficier de l’accompagnement de l’Etat pour leur développement sur le territoire national. Avec sur la table, une enveloppe de financements publics et privés à hauteur de 1 Md€. Et ce, pendant ce quinquennat, selon le haut commissaire. Mais ce pacte de croissance doit d'abord être validé par Bercy, avant d’être présenté en conseil des ministres en octobre.

"French Impact"

Le second projet d'envergure porté par le haut commissaire est le « French Impact ». Une idée calquée sur le modèle de la French Tech, et un anglicisme assumé par le Monsieur ESS du gouvernement. « L’ESS est dans le même cas que la French Tech il y a cinq ans : nous avons les talents, les performances françaises en termes d’économie sociale et solidaire, mais personne ne le sait ! », déplore t-il.

Autre annonce, celle du déploiement d’ici à fin septembre d’un réseau de « hackers publics » au sein des ministères et des préfectures. Sur le papier, la mission de ces fonctionnaires paraît simple : identifier les difficultés rencontrées par les acteurs de l’ESS au niveau de la réglementation et les aider à les surmonter.

Enfin, dernière mesure dévoilée, celle du lancement en juillet dernier d’un appel à manifestation d’intérêt général. « Nous avons demandé aux territoires de se réunir autour de la table, de créer une gouvernance collective, d’établir un diagnostic de leur territoire et de définir 3 défis chiffrés. Par exemple, réduire de 50% les décrocheurs scolaires en quatre ans », détaille t-il. A l’Etat par la suite d’aider ces territoires à résoudre leurs problématiques et à relever leurs défis. Encore une fois, simple sur le papier.

Julie Kiavué

Un compte rendu complet des échanges de cette table ronde sera restitué dans les colonnes du prochain numéro d’Eco121. Le Club Eco121 est soutenu par la Caisse des Dépôts et Consignations, EDF et Humanis. 

Ces articles peuvent également vous intéresser :

Publié le 24/08/2018 Julie Kiavué Entreprendre

M Naturellement s'invite à votre table... de bureau

Sébastien Wylleman et Bertrand Leclercq proposent aux professionnels un service traiteur de repas sains et équilibrés.

Publié le 24/08/2018 Julie Kiavué Entreprendre

Batka joue les incubateurs

La structure d'Antoine et Manuel Perruchot vise à mieux valoriser les ressources humaines en entreprises.

"Tout se fera petit à petit. Je ne veux surtout pas brusquer mes équipes."
Publié le 24/08/2018 Julie Kiavué Entreprendre

Max Verlinde : de la finance à la plomberie

Depuis novembre 2017, l'ex-directeur financier est l'heureux dirigeant de Meersschaert. Pour laquelle il prévoit une cure de rajeunissement.

Publié le 24/08/2018 Entreprendre

BIEN-ÊTRE AU TRAVAIL : comment soutenir ses salariés en difficulté?

Publireportage Humanis. Que faire quand un salarié est en situation de surendettement, est fatigué par l'accompagnement d'un proche dépendant ou vit une séparation compliquée ?

Publié le 27/06/2018 Julie Kiavué Entreprendre

Fromages Olivier : l'international, coûte que croûte

L'export est une stratégie historique de l'affineur. En 2017, il a représenté 25 % de son chiffre d'affaires.

Crédit: Jean-Brice Lemal/Planimonteur
Publié le 27/06/2018 Julie Kiavué Entreprendre

Véhicules électriques : Renault appuie sur l'accélérateur

Le constructeur automobile a passé la seconde pour son plan "Drive the future". Il investira un milliard d'euros en France, notamment sur ses sites de Douai, Maubeuge et Ruitz.

Olivier Janin (au centre) et trois de ses collaborateurs.
Publié le 27/06/2018 Julie Kiavué Entreprendre

Affect-tag mesure vos émotions

Sa plateforme numérique se veut complémentaire aux tests marketing des marques.

Publié le 27/06/2018 Julie Kiavué Entreprendre

Maase, le futur plaid soignant en Ehpad ?

Les deux sœurs développent à Tourcoing un plaid sensoriel dédié aux victimes de la maladie d'Alzheimer.

Publié le 30/05/2018 Anne Henry Castelbou Entreprendre

Des graines d’entrepreneurs à l’honneur

Le 15 mai dernier, 2300 élèves de 13 à 18 ans étaient en compétition lors de la 17e édition du concours régional des Mini-entreprises. Des graines d’entrepreneurs qui pourraient bien inspirer leurs aînés.

Publié le 29/05/2018 Guillaume Roussange Entreprendre

Deux Iseg Lille créent leur champagne, Mazarus

Mickaël Debrie et Gauthier Testu. Ils commercialisent depuis quelque mois leur propre marque de champagne, en partenariat avec Swarovski.

Tags: