Questions à François Navarro, directeur général de l’agence d’attractivité Hello Lille

« Notre objectif cette année : attirer 35 entreprises et 1000 emplois sur la métropole lilloise »

 

Au 1er janvier, l’agence d’attractivité Hello Lille, créée en 2019, a absorbé celle de développement économique Lille’s Agency, en activité depuis 35 ans. Marketing territorial, développement touristique et économique en temps de crise...

 

Maintenant que vous avez fusionné avec Lille’s Agency, quel message portez-vous ?
« Malgré le contexte actuel, nous, acteurs du développement, sommes unis pour chasser plus loin et sommes plus actifs ». Nous devenons la première agence d’attractivité métropolitaine 360° axée sur le développement économique, la promotion touristique, ou encore le soutien de la candidature de la métropole pour l’accueil de grands événements. Désormais, les équipes de Hello Lille et de Lille’s Agency ne forment plus qu’une, rassemblée dans les locaux de Lille’s Agency à La Madeleine.

Comment vous êtes-vous organisés en interne ?
Les 15 salariés de l’agence sont répartis entre trois pôles ; le tourisme, la communication et le marketing, et enfin le pôle Invest dédié à l’activité d’aide à l’implantation des entreprises sur le territoire métropolitain. L’agence poursuit également son rôle de promotion de la marque Hello Lille, en s’appuyant sur son réseau de 2 000 ambassadeurs qui rayonnent au-delà de notre région. Ils sont chefs d’entreprise, dirigeants de start up, sportifs, ou même particuliers, basés en France et à l’international.

Comment cette nouvelle agence d’attractivité parvient-elle à remplir ses missions pendant la crise ?

Agile, opérationnelle et souple ! Ce sont nos trois mots d’ordre. Nous avons adapté notre façon de travailler, notamment en proposant des visites de sites digitalisées. Tout l’enjeu est évidemment de poursuivre notre activité de détection, de prospection en France et à l’étranger pour capter d’éventuels projets qui pourraient s’implanter en métropole lilloise. Aujourd’hui, la situation fait qu’effectivement c’est plus compliqué. Mais des projets nous arrivent tout de même. Et nous essayons de saisir des opportunités en Europe de proximité, la Belgique, l’Allemagne, mais aussi aux Etats-Unis, au Canada ou encore au Royaume-Uni.

Une délégation a été créée en région avant le Brexit pour justement capter les opportunités de business et attirer les entreprises sur notre territoire. N’y-a-t-il pas de doublon avec vos actions ?

On travaille avec CCI International et Nord France Invest lorsqu’il s’agit de prospecter au Royaume-Uni. L’idée est bien sûr d’y aller ensemble. C’est d’ailleurs le cas pour l’ensemble de nos actions. Lorsque l’on prospecte, on met en avant les atouts de la métropole que sont ses filières d’excellence ; l’industrie créative avec la Plaine Images par exemple, Euratechnologies, Eurasanté, Euralimentaire, avec qui nous sommes en lien... Contrairement à ces pôles qui attirent essentiellement des start up, nous captons pour notre part beaucoup d’entreprises créées depuis plusieurs années et bien ancrées sur leur territoire.

Avez-vous des cibles particulières ?
En grande partie les services supports d’entreprises, à savoir le juridique, le SAV, la hotline... Dans des secteurs tels que le retail, les business services, mais aussi le climat et de plus en plus la cybersécurité, en valorisant évidemment l’ambition de la métropole dans ce domaine.

Quelles sont vos objectifs pour 2021 ?
Attirer 35 entreprises et permettre la création de 1000 emplois partout dans la métropole lilloise. Entre janvier et février, cinq sociétés nous ont déjà confirmé leur arrivée dès cette année à Lille, à Noyelles-lès-Seclin ou encore à Villeneuve d’Ascq. Lorsqu’il s’agit d’implantations d’entreprises, nous sommes sur des temps longs. Mais malgré la crise, plusieurs dossiers sont en cours

Recueilli par Julie Kiavué

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