Rapidhome ouvre sa troisième usine dans le Cambrésis

Raillencourt-Sainte-Olle. Le numéro trois français du mobile home, qui fait face à une demande énorme, investit « lourdement » dans une unité qui doit générer 120 emplois à terme.

 

Une demande deux fois supérieure aux capacités de production : c'est l'équation à laquelle est confrontée Rapidhome, tout comme ses confrères. La société assemble des mobile homes dont les prix s'étagent entre 30 et 70 K€, vendus essentiellement aux établissements de camping. Après un trou d'air pendant la crise sanitaire, la tendance du tourisme de proximité ne se dément pas, et avec elle le besoin galopant des campings pour ces produits très demandés. Résultat : les deux usines actuelles du groupe familial, à son siège de Mayenne, et dans le Lot-et-Garonne, n'y suffisent pas, malgré leur production prévue de 3 500 unités cette année. La demande est telle que l'entreprise prend des commandes jusqu'en 2024... Avec en parallèle une inquiétude du secteur sur la hausse des matières premières voire sur des pénuries dans le domaine du bois et du métal.

Le numéro 3 français du secteur emploie 300 salariés mais ne révèle pas son chiffre d'affaires. Il n'indique pas non plus le
montant de l'investissement nécessaire à son implantation dans le Cambrésis, dans l'ancienne usine Life Plastic, sur 10 000 m2. « C'est un investissement lourd, de quelques millions d'euros », concède auprès d'Eco121 Jérôme Housseau, directeur général de l'entreprise, qui annonce que son groupe envisage aussi d'ajouter une ligne de production à Mayenne, permettant de produire 1 000 unités de plus par an.

Sur la zone Actipole de Cambrai, le site produira 1 500 modules par an, et devrait générer 120 emplois à terme. Il s'agit pour l'entreprise à la fois de mieux desservir le Nord de la France mais aussi l'export à commencer par le Benelux, mais aussi la Suède. L'ambition affichée est d'entrer en production dès le mois de novembre, avec une équipe de 30 à 40 salariés. Les premiers recrutements ont débuté, avec une phase de formation de quatre semaines organisée au siège de Mayenne « pour apprendre le métier ».