Reprise d'Ascoval : le Picard Altifort définitivement écarté

Le gouvernement se donne un mois supplémentaire pour trouver un nouveau repreneur.

L'activité de l'aciérie Ascoval avait repris le 1er février à Saint-Saulve. Sous la houlette du groupe Altifort, basé à Ham (Somme), retenu le 19 décembre par le tribunal de grande instance de Strasbourg, les près de 300 salariés avaient repris espoir quant à l'avenir de leur société. Mais celui-ci est à nouveau remis sérieusement en question.

La semaine dernière, Altifort a admis ne pas avoir les fonds nécessaires pour assurer son projet de reprise. Ce mardi, à l'issue d'une réunion avec les dirigeants des entreprises, les représentants du personnel et Xavier Bertrand, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a déclaré avoir demandé au groupe, dirigé par Bart Gruyaert (à la Une de notre dernier numéro), "de se retirer de toute possibilité de reprise d'Ascoval". Estimant qu'il avait "trompé les salariés".

Une audience du tribunal de Strasbourg est prévue le 27 février. De son côté, l'État annonce profiter de cet énième sursis pour multiplier les contacts et essayer de trouver un éventuel repreneur dans le mois à venir.