Résultats 2018 historiques pour la Banque Populaire du Nord

Philippe Hourdain, président de la Banque Populaire du Nord et Fabrice Bouvier, directeur général Philippe Hourdain, président de la Banque Populaire du Nord et Fabrice Bouvier, directeur général

La banque au logo bleu et blanc a dégagé 40 M€ de résultat nets en 2018, et poursuit une transformation active.

Dans un contexte de taux d'intérêt historiquement bas et de règles prudentielles toujours plus lourdes pesant sur les banques, la performance de la Banque Populaire du Nord en 2018 est notable : son chiffre d'affaires (produit net bancaire) progresse d'1,7 point, à hauteur de 212 M€, avec 15000 nouveaux clients au compteur. Dans le même temps, son résultat net passe pour la première fois la barre symbolique des 40 M€. Son ratio de solvabilité atteint 20% et le coefficient d'exploitation est remonté à 64 ,3%. Ce qui la situe dans le tiercé de tête du réseau français des banques populaires et en haut du tableau régional. La banque mutualiste dirigée par Fabrice Bouvier depuis 2013 et présidée par Philippe Hourdain, par ailleurs président de la CCI Hauts-de-France (photo), touche ainsi les dividendes de deux plans triennaux stratégiques successifs : le premier, achevé fin 2017, a permis de remettre la banque dans une dynamique de croissance et de rentabilité, en s'engageant pleinement dans tous les métiers de la banque , Le nouveau plan, qui s'achèvera en 2020, vise cette fois à accélérer la transformation de la banque, autour de 5 axes, qui eux-mêmes sont très centrés sur le client. Volatil, mobile, de moins en moins présent en agence, il est toujours plus stratégique. La BPN n'entend du reste pas céder à la tendance du secteur à fermer des agences. « On considère que le monde digital et l'omnicanalité, ça se passe aussi en agence », relève Fabrice Bouvier qui évoque un plan d'investissement de 3,7 M€ dans la transformation du réseau en 2018 et sans doute autant cette année. L'un des enjeux est aussi celui des ressources humaines, alors que le secteur bancaire souffre d'une image pas très glamour. Le turnover y est élevé, ce qui conduit la BPN à recruter de 150 à 200 personnes par an (pour 1150 agents). Sans se focaliser uniquement sur le diplôme, promet la banque : «Diplôme ou pas, on cherche d'abord des profils, avec de l'énergie et du savoir-être », affirme le directeur.

Cette bonne santé de la BPN lui permet aussi de s'engager désormais dans des opérations plus lourdes qu'auparavant. Ainsi a-t-elle monté une opération à 20 M€ avec « un grand groupe de bricolage ». « Il y a 3 ou 4 ans, on ne pouvait même pas accompagner les ETI », admet Fabrice Bouvier.