Revival Bionics invente un pied bionique pour les amputés
Fondée à Compiègne par un ingénieur UTC, la start up a mis au point un pied bionique capable de reproduire fidèlement les mouvements de la marche.
Trop lourdes, trop fragiles, peu pratiques. C’est, en résumé, l’avis que Guillaume Baniel, un ingénieur de l’université de technologie de Compiègne (UTC), porte sur les prothèses mécaniques existantes, destinées aux personnes amputées du pied. C’est pourquoi, il a décidé de créer en 2021 sa start-up, Revival Bionics, pour développer un modèle bionique, capable d’imiter parfaitement le mouvement de la marche. «Les produits actuels exigent que la personne compense elle-même une partie du handicap ce qui occasionne des pathologies du dos ou des articulations, ainsi qu'une réduction du périmètre de marche. Notre technologie vient résoudre ces problématiques », explique le dirigeant.
Un an de R&D et 200 K€ d’investissement, financés sur fonds propres, ainsi qu’avec l’aide de la Région et de Bpifrance, ont été nécessaires à la mise au point du prototype, basé sur la biomécatronique. Un moteur, alimenté par une batterie placée dans le talon, assure ainsi le mouvement, contrôlé par une intelligence artificielle. L'articulation du pied étant soumise à de fortes contraintes, 300 kg de tension à chaque pas pour le seul talon d'Achille, la start-up a conçu sa prothèse en utilisant des matériaux à la fois solides et légers, comme l'aluminium aéronautique par exemple. «Le plus difficile a été de miniaturiser les composants pour les faire entrer dans la taille d’une chaussure », détaille Guillaume Baniel, aujourd'hui associé à Nathan Girard, un ingénieur spécialiste en robotique. L’innovation, brevetée, a valu à la start-up d’obtenir le premier grand prix d’I-Lab, le concours national d’aide à la création d’entreprises de technologies innovantes. «Nous sommes la première entreprise de la région à gagner ce prix depuis le lancement du concours en 1999 », affirme l’ingénieur. A la clé : une subvention « d’un demi-million d’euros qui nous permettra de poursuivre nos travaux », ajoute Guillaume Baniel. Basée à Compiègne et incubé par Eurasanté, Revival Bionics compte en effet industrialiser sa technologie. La start-up veut pour cela boucler, d’ici l’année prochaine, une première levée de fonds de 2,8 M€. Ce futur tour de table devrait permettre à l'entreprise de monter une nouvelle marche. Le temps presse. Plusieurs concurrents, américain et belge notamment, ont présenté des modèles de prothèse bioniques. Bien que développés moyennant des millions d'euros d'investissement, ils n'égalent toutefois pas les performances de Revival Bionics, notamment en termes d'autonomie et d'ergonomie du dispositif
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